Gabon: 20 712 nouveaux étudiants pour des structures universitaires saturées
Le Gabon enregistre 20 712 nouveaux bacheliers pour ce qui est des Baccalauréats général, technologique et professionnel. Une cuvée de lauréats dont l’avenir inquiète, tant les structures universitaires publiques, déjà pléthoriques et obsolètes, s’avèrent ne pas booster l’optimisme des ces néo-étudiants qui n’ont visiblement qu’un destin : s’entasser comme des sardines dans nos universités et grandes écoles transformées en capharnaüm.
Si depuis le samedi 7 août dernier, la délibération totale des résultats du baccalauréat du second tour a permis à plusieurs familles de retrouver le sourire en dépit de la crise sanitaire liée au covid-19, il semble que ce moment de réjouissance ne soit que de courte durée. Et pour cause, eu égard au décalage de calendrier opéré par le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda, les néo étudiants devront se hâter pour espérer accrocher les dernières places devant leur permettre d’être éligibles aux bourses d’excellence et autres tremplins académiques internationaux.
Une véritable ruée vers les « El dorado » du monde universitaire tels le Canada, la France et pour nos jeunes compatriotes le pays de Sedar Senghor, le Sénégal. Une sorte d’exode universitaire motivée par les carences en tous genres de notre système éducatif censé être optimisé après l’avènement de l’enseignant-chercheur du département des Sciences du langage, au fait des maux qui minent son secteur depuis des lustres. Seulement, aucun impact réel n’est perceptible dans la conduite de la politique dans l’éducation et l’enseignement supérieur.
Conséquence, les 20 712 nouveaux bacheliers issus de la session du baccalauréat général, technologique et professionnel session juillet 2021, sont programmés à s’adjoindre aux étudiants qui triment au grand portail, à Mbaya et dans toutes les structures universitaires publiques. Une pléthorisation entretenue par l’exécutif dirait-on. Et ce, du fait qu’aucune mesure visanf à désengorger l’Université Omar Bongo (UOB), l’Université de sciences et techniques de Masuku (USTM) ainsi que tous les anciens fleurons de l’instruction dans notre pays. Autant dire que les jours s’annoncent rudes pour la jeunesse censée être « sacrée ».