Elections 2025 à Akanda : Ntoutoume Ayi dénonce «l’abandon» et promet de transformer les urgences sociales en priorités

À quelques jours du scrutin du 27 septembre, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, vice-président de l’Union nationale et doublement candidat aux législatives et municipales, a choisi la franchise et l’offensive. Pour lui, Akanda est « une commune abandonnée » par ceux qui ont eu la responsabilité de la représenter. Son engagement : rompre avec l’inaction et faire de l’éducation, de la santé, de l’eau potable et de la sécurité des priorités parlementaires.
« Un enfant ne doit pas marcher 7 km pour aller à l’école ». Constat sans détour : Akanda, l’une des communes les plus peuplées du Gabon, vit dans une situation indigne. Deux écoles publiques seulement pour le 2ᵉ arrondissement, un seul commissariat pour près de 100 000 habitants, aucune structure de santé de proximité en dehors du CHU d’Angondjé. « Un enfant de six ans ne doit pas marcher 7 kilomètres pour aller à l’école », dénonce Ntoutoume Ayi, qui fustige « l’indifférence coupable » des élus passés.
Sur l’accès à l’eau potable, le constat est tout aussi accablant : dans plusieurs quartiers, les habitants survivent avec des puits insalubres. « Ce n’est pas acceptable. L’État a tourné le dos à Akanda », martèle le candidat, qui promet de faire entendre cette réalité au Parlement.
« Le 30 août a marqué la fin d’un régime, pas la fin des dégâts »
Opposant de longue date, initiateur du mouvement citoyen Appel à Agir, Ntoutoume Ayi revendique une constance que d’autres, selon lui, n’ont pas eue. « Le 30 août 2023 a marqué la fin du régime Bongo, mais pas la fin des dégâts causés au pays. La Transition a géré l’urgence, mais nous devons reconstruire », insiste-t-il, en appelant les électeurs à ne pas confier leur avenir « à ceux qui ont abîmé hier ».
Sa cible est claire : les anciens élus d’Akanda, accusés d’avoir sacrifié la commune dans des logiques partisanes. « Je veux qu’Akanda soit enfin citée à l’Assemblée nationale, pas réduite au silence par des représentants plus soucieux de plaire à l’exécutif que de défendre leurs populations », affirme-t-il.
Un appel à briser le cycle de l’inaction
Pour Ntoutoume Ayi, le 27 septembre doit être le moment de vérité. « La légitimité ne se gagne pas dans les promesses, mais dans la capacité à transformer les attentes en résultats », a-t-il martelé.
En s’engageant à bâtir « un vrai Parlement, pas une chambre d’enregistrement », le candidat veut replacer Akanda au cœur du débat national. « Je ne fais pas de politique pour un salaire, mais pour servir », conclut-il, appelant ses concitoyens à lui accorder leur confiance pour briser le cycle de l’abandon.
GMT TV