C’est l’information donnée par le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) à l’occasion de la formation post–universitaire tenue le 27 juin 2025. Lors d’une présentation, des spécialistes du domaine, ont révélé qu’au Gabon 19 cas de la périartérite noueuse (PAN) une maladie grave mais peu connue ont été recensés. Un bilan qui nécessite un focus sur cette pathologie.
Selon une étude publiée en décembre 2024 par le Manuel MSD et version pour professionnel de la santé, la périartérite noueuse est une maladie rare (environ 1 cas/million). C’est une inflammation et une nécrose des artères musculaires de taille moyenne avec ischémie tissulaire secondaire. Elle affecte particulièrement les reins, les articulations, les muscles, la peau, les nerfs périphériques et le tube digestif souvent tous les organes peuvent être touchés. Mais les spécialistes révèlent que les poumons sont généralement épargnés.
La périartérite noueuse présente au Gabon
Lors de la formation qui s’est tenu au CHUL, le spécialiste a indiqué que cette pathologie rare touche surtout les plus de 50 ans et reste difficile à diagnostiquer. À ce propos, le Dr. Annick Flore Mfoumou Essono a révélé qu’au Gabon 19 cas ont été recensés, un chiffre assez important au regard de la petite population. Une autre révélation qui nécessite qu’un regard soit sur cette maladie consiste en l’élément déclencheur qui est le froid. Le spécialiste a précisé que la maladie apparaît souvent en saison sèche, parfois liée au froid ou à l’hépatite B qui est une infection virale grave qui tue environ 3 500 personnes chaque jour.
Bien que le diagnostic à ce jour est encore difficile à établir, toutefois les symptômes suivants doivent alerter comme l’apparition de fièvre inexpliquée, arthralgies, nodules sous-cutanés, ulcères cutanés, douleurs abdominales ou des extrémités, chute du pied ou du poignet d’apparition nouvelle, ou une hypertension qui se développe rapidement. Le diagnostic de la périartérite noueuse est confirmé par une biopsie. L’étude publiée par les experts souligne que le traitement dépend de la sévérité de la maladie, ainsi en stade léger les corticostéroïdes plus le méthotrexate ou l’azathioprine peuvent être utilisés. Et au stade grave une association initiale de cyclophosphamide et de corticostéroïdes améliore les chances de survie. L’Hypertension artérielle ( HTA ) doit être traitée de manière vigoureuse.
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