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Flotte fantôme : le Gabon et le Royaume-Uni unissent leurs forces face à un défi maritime majeur

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La prolifération de la flotte dite « fantôme » préoccupe de plus en plus les acteurs du commerce maritime et de la sécurité internationale. Ce mardi 11 février, un séminaire de haut niveau, organisé par le Haut-Commissariat de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, a réuni des experts gabonais et britanniques pour discuter de ce phénomène et de ses conséquences environnementales, économiques et sécuritaires.

Un danger grandissant pour la sécurité maritime. Ces navires dits fantômes, estimés entre 600 et 800 unités pour la Russie, opèrent en dehors des régulations internationales, rendant leur traçabilité quasi impossible. Leur objectif principal : contourner les sanctions internationales, en transportant notamment du pétrole sous embargo ou en se livrant à des trafics illégaux de marchandises.

« Ces navires naviguent sans respecter les normes environnementales, masquent leur propriété et leur couverture d’assurance, et participent à des activités illicites », a expliqué Dr Robert Keeling, représentant du Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO).

Le Gabon, situé sur une route maritime stratégique dans le golfe de Guinée, se retrouve particulièrement exposé aux conséquences de cette menace. Ces bateaux non déclarés favorisent des déversements illégaux de substances polluantes, augmentent les risques de collisions et déstabilisent l’économie maritime locale, mettant en péril les intérêts des ports gabonais et la libre circulation des biens.

Une coopération renforcée pour une meilleure surveillance

Face à cette menace croissante, les autorités gabonaises et britanniques ont convenu de renforcer leur collaboration en matière de surveillance maritime. Le Capitaine de Vaisseau Roger Noyce, du Joint Maritime Security Centre (JMSC), a détaillé les outils et stratégies que le Royaume-Uni met en place pour lutter contre ces pratiques illicites.

De son côté, Madame Jackie Barnetson, cheffe du registre du pavillon britannique à la Maritime and Coastguard Agency (MCA), a insisté sur l’importance de transparence dans l’enregistrement des navires, un levier essentiel pour identifier et neutraliser ces flottes clandestines.

Des engagements concrets pour une gouvernance maritime plus stricte

À l’issue du séminaire, SE Simon Day, Haut-Commissaire britannique au Gabon, a salué les avancées de cette collaboration. « Ce séminaire a été une excellente occasion d’échanger nos points de vue et de poursuivre nos efforts communs contre la flotte fantôme. Il nous offre la possibilité de renforcer nos capacités de surveillance et d’application des conventions maritimes internationales », a-t-il martelé. 

Alors que le commerce maritime est un pilier essentiel de l’économie mondiale, cette coopération entre le Gabon et le Royaume-Uni marque une étape décisive vers une meilleure gouvernance des océans. Reste à voir si ces engagements se traduiront par des mesures concrètes dans la lutte contre les pratiques maritimes clandestines qui menacent l’équilibre du commerce mondial et la préservation des écosystèmes marins.

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