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Espérance de vie : les gabonais vivent en moyenne moins de 66 ans

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Le baromètre économique de Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Central (CEMAC) édité par la Banque mondiale, a rendu public en mai dernier, des données qui présentent un aperçu des évolutions récentes et des perspectives économiques de la sous région. Parmi ces statistiques, celles relatives à l’espérance de vie. Au Gabon, elle se situerait autour de 66 ans (65,8 ans précisément). Une situation consécutive à la non résolution de plusieurs facteurs, tels que le problème de santé publique, les barrières socio-économiques pour ne citer que ceux-là. 

Malgré ses abondantes richesses naturelles, au cours des dernières années, la faiblesse et l’irrégularité de la croissance du Gabon combinée avec la faible diversification de l’économie, ont conduit le pays à des niveaux de chômage élevés et à une pauvreté persistante. Une situation qui impacte fortement la santé et le bien être des populations. A ce propos, le baromètre économique de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Central (CEMAC) paru en mai dernier, indique qu’en dépit de ces atouts, l’espérance de vie des gabonais s’élève à peine à 65,8 ans. 

Amélioration des conditions de vies

En effet, après des décennies aux mains du pouvoir déchu, les populations gabonaises s’en remettent aujourd’hui à la transition pourtant censée ne durer que 2 ans, dans l’espoir de voir leurs sorts s’améliorer. Ces derniers n’ont qu’un seul désir, voir leurs conditions de vie améliorées. Il faut dire que jusque-là, toutes les politiques publiques mises en place pour améliorer l’accès aux soins de santé, à l’éducation et au bien-être s’avèrent être un échec cuisant. 65,8 ans d’espérance de vie étant quasiment l’âge auquel le fonctionnaire gabonais prend le chemin de la retraite.

Entre manque d’infrastructures de santé notamment dans les zones rurales, qui est un frein à l’accès des populations à des services de santé essentiels, alors que notre pays fait face à des défis de santé publique croissant, incapacité des gouvernements à venir à bout de maladies comme le paludisme ou d’autres maladies tropicales négligées, la santé reste donc largement en dessous des radars prioritaires. L’absence de structures dédiées à des maladies non transmissibles comme le diabète, les maladies cardiovasculaires ou encore la drépanocytose pour ne citer que celles-là et alors même qu’elles sont très présentes dans le pays, témoigne d’ailleurs de ces difficultés. Ce sont là des problèmes, qui nécessitent des programmes de prévention efficaces et un accès à des traitements appropriés. Comment veut-on que l’espérance de vie des populations soit élevée si les circonstances, les dispositions, les  modalités ne sont pas réunies? 

Pour améliorer l’espérance de vie au Gabon, il faudrait que les autorités promeuvent une éducation sanitaire efficace et adaptée aux réalités locales, dans le but de parvenir à changer les comportements et les pratiques. Réorienter les dépenses budgétaires vers des volets structurants. Limiter le gaspillage de deniers publics et les dépenses extra budgétaires, sont autant d’éléments qui pourraient l’affecter positivement. Il est donc crucial que le Gabon investisse dans des infrastructures de santé robustes, renforce les capacités de son personnel médical, développe des programmes de prévention efficaces et améliore l’accès aux soins de santé primaires pour tous. Rappelons qu’en 2023 le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) avait indiqué que l’espérance de vie des gabonais est en stagnation. 

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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