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Démissions du PDG : Obiang Ndong, Ndemezo, Ona Ondo, Methogo et Cie sèchement désavoués par les cadres politiques du Woleu-Ntem

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L’annonce par Guy Patrick Obiang Ndong, Charles Mve Ellah, René Ndemezo’Obiang, Daniel Ona Ondo, Emmanuel Ondo Methogo, David Ella Mintsa, et l’honorable François Ango Ndoutoume de leur démission du Parti démocratique gabonais (PDG) continue de susciter de vives critiques au sein des cadres de la province du Woleu-Ntem. Ce 10 mai 2025, des membres du bureau politique et du comité permanent originaires de cette province ont fustigé une attitude qui vise à ternir l’image de toute une communauté.

Dans leur déclaration, les cadres du PDG originaires du Woleu-Ntem ont vivement dénoncé « la démarche honteuse entreprise par des ainés », qu’ils jugent unilatérale et non concertée. « Il n’y a pas eu concertation, on a été appelé et avons été mis devant le fait accompli par une déclaration de démission collective des cadres et militants PDG du Woleu-Ntem », a regretté Gervais M’ba Ango, membre du Conseil national de Minvoul. Selon lui, cette initiative ne reflète pas la réalité du terrain. Il a rappelé que « chacun a adhéré librement en toute âme et conscience, et s’il y a démission, celle-ci doit être individuelle ».

Une démarche jugée intéressée et irresponsable

Les critiques ont également porté sur le caractère injustifié et arbitraire de cette démission collective. « Sur les auteurs de cette déclaration, nous devons admettre qu’ils sont libres de démissionner sans jeter l’anathème sur toute une province », ont souligné les loyalistes, rappelant que les responsabilités exercées dans le parti ne donnent pas le droit de parler au nom des autres. « S’ils ne veulent plus de ce parti, d’autres jeunes entièrement disposés à rehausser l’image du parti sont prêts à les remplacer ». Ils ont exprimé leur incompréhension face à des figures censées encadrer la jeunesse mais qui, au contraire, « jettent aujourd’hui le trouble dans les rangs de nos militants ». « Notre déception est à son comble », ont-ils conclu.

Le comportement des démissionnaires a également été qualifié d’opportuniste. « Qui a trahi, trahira », ont-ils lancé, évoquant un manque de constance de ceux qui « hier encore, chantaient les louanges au régime déchu » et qui, demain, pourraient retourner leur veste à nouveau. Leurs critiques vont plus loin, mettant en doute la sincérité du prétendu soutien au président de la Transition. « Quel est l’acte que le parti a posé qui peut être qualifié comme un manque de soutien au chef de l’État ? », s’interrogent-ils, en rappelant que « 94,85 % des électeurs l’ont voté et surtout même les militants du PDG ». Pour eux, le mot d’ordre avait bien été donné, respecté, et les félicitations au président Oligui Nguema bel et bien exprimées.


Face à ce qu’ils considèrent comme une opération de déstabilisation sans fondement, les cadres politiques fidèles au PDG appellent à la retenue et à la lucidité. « La démarche effectuée vendredi 09 mai 2025, à notre sens est une démarche simplement intéressée », ont-ils martelé. Ils estiment qu’un tel comportement va à l’encontre des valeurs d’inclusion prônées par le président de la République. « Ressaisissons-nous fils et filles du Woleu-Ntem pour que ce mauvais rêve honteux passe et nous ramène à la sérénité », ont-ils martelé en guise d’alerte.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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