Déforestation : Mays Mouissi en VRP à Kinshasa pour défendre la forêt gabonaise
Après une séquence médiatique agitée liée à son audition devant la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, Mays Mouissi, ministre de l’Environnement et du Climat, a repris son agenda international en main. Le 29 janvier 2025, il a représenté le Gabon à la Conférence interministérielle internationale sur le déploiement des paiements pour services environnementaux en Afrique centrale, tenue à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Cette rencontre de haut niveau, qui a réuni les ministres des Forêts, de l’Environnement, de l’Agriculture, des Finances et de l’Aménagement du territoire des six pays signataires de la Déclaration conjointe de l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI), visait à renforcer la coopération régionale face aux défis de la déforestation et de la perte de biodiversité dans le Bassin du Congo.
Le Gabon en leader de la préservation forestière
Depuis plusieurs années, le Gabon s’est imposé comme un modèle en matière de gestion durable des forêts et de lutte contre la déforestation. Pays à couverture forestière exceptionnelle (près de 88 % du territoire), le Gabon s’est engagé dans des politiques ambitieuses pour conserver ce patrimoine, tout en développant une économie verte basée sur la valorisation du carbone et la transformation locale du bois.
À Kinshasa, Mays Mouissi a plaidé en faveur de mécanismes de financement solides pour soutenir les efforts de conservation, notamment via les paiements pour services environnementaux (PSE). Ces derniers permettent aux pays qui protègent efficacement leurs forêts d’être rémunérés par des bailleurs internationaux pour leur contribution à l’atténuation du changement climatique.
« Les forêts du Bassin du Congo sont essentielles à la régulation du climat mondial. Nous devons nous assurer que nos efforts de conservation soient justement rémunérés et que les communautés locales bénéficient directement des retombées économiques de cette protection », a-t-il déclaré devant ses homologues.
Une bataille contre la déforestation et l’exploitation illégale
La déforestation reste une menace grandissante dans la région, principalement en raison de l’exploitation illégale du bois, de l’expansion agricole non contrôlée et du manque de financements durables. Selon les experts, la mise en œuvre des PSE pourrait représenter une alternative viable, permettant aux pays du Bassin du Congo de générer des revenus tout en préservant leur couvert forestier.
« Il est urgent d’intégrer nos efforts et de parler d’une seule voix au sein des instances internationales pour capter des financements à la hauteur des enjeux environnementaux », a insisté Mays Mouissi, soulignant la nécessité d’une synergie entre les pays d’Afrique centrale.
GMT TV