Décès de Johan Bounda : le PLC appelle à « une réforme urgente des pratiques sécuritaires »
Le Parti Pour le Changement (PLC) a exprimé sa vive consternation suite au décès tragique de Johan Bounda, un marin qui a perdu la vie après sa garde à vue dans les locaux de la Direction Générale de la Contre-Intelligence Militaire (DGCISM), communément appelée B2. Les images ayant circulé sur les réseaux sociaux révèlent des actes de torture présumés, suscitant une onde de choc au sein de l’opinion publique.
Dans un communiqué, le Bureau Exécutif du PLC a dénoncé ces actes, qualifiés de graves violations des droits humains. Le parti a présenté ses condoléances à la famille du défunt, tout en appelant à des mesures urgentes pour prévenir de tels abus souvent restés impunis et qui sont légions dans les services de renseignement et de sécurité au Gabon.
Un appel à une enquête indépendante
Le PLC demande la mise en place d’une enquête indépendante et transparente pour établir les responsabilités dans ce drame. « Il est impératif que des poursuites judiciaires exemplaires soient engagées contre les auteurs de ces actes », a souligné le Secrétaire Exécutif du parti, Me Anges Kevin Nzigou.Le parti insiste également sur la nécessité d’une communication régulière des autorités.
Des manquements constatés dans des affaires similaires tel le cas d’Armel Mouendou Mwembine dit « Grant-Kalley » qui aurait été « torturé » en 2018 par au B2 sur ordres présumés du colonel Frédéric Bongo et du Général de brigade Jean Claude Sipamio, à l’époque patron de la DGSS. Résultat, si l’affaire connaît un rebondissement aujourd’hui, 6 ans auront passé. La victime aurait donc pu ne plus être en vie.
Une réforme des pratiques sécuritaires demandée
Pour le PLC, cet incident met en lumière la nécessité urgente de réformer les pratiques sécuritaires. Le parti appelle le gouvernement de transition à adopter des mesures concrètes pour garantir le respect des droits fondamentaux, même en situation de détention. « Chaque Gabonais doit pouvoir se sentir protégé par l’État, et non exposé à des abus », a rappelé le PLC.
Tout en exhortant les autorités à condamner fermement ces actes et à démontrer un engagement fort en faveur de la justice et des droits humains. Dans cet esprit, le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema s’est rendu chez la famille éplorée. Preuve que les faits incriminés sont graves. La sanction ne devrait être qu’exemplaire si le CTRI aspire à restaurer la confiance des gabonais en la justice.