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COP30 : le Gabon engagé aux côtés du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques

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En amont de la 30e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), le Gabon a activement participé à la première réunion stratégique du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques (AGN). Cette rencontre, organisée du 28 au 30 avril 2025 à Zanzibar, en République-Unie de Tanzanie, a été un moment déterminant pour définir une position unifiée de l’Afrique face aux défis climatiques.

Sous la présidence tanzanienne, ce rassemblement a vu la participation des représentants des gouvernements africains, des points focaux nationaux de la CCNUCC, ainsi que des membres de la société civile et des partenaires techniques. Les discussions ont porté sur des priorités essentielles, notamment l’adaptation et la résilience des pays africains, le financement climatique, et l’inclusion de la jeunesse dans les processus décisionnels. L’accent a également été mis sur la nécessité d’une réforme de la gouvernance climatique mondiale et d’un accès équitable au financement.

La voix du Gabon au sein du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques 

Le Conseil National Climat (CNC) du Gabon a mis en avant une vision stratégique centrée sur trois axes : l’unité africaine, la valorisation du capital naturel, et un financement climatique plus juste. Le CNC a souligné que l’Afrique, bien qu’émettant seulement 3 à 4 % des gaz à effet de serre mondiaux, est gravement touchée par les conséquences du changement climatique. Le Gabon a donc plaidé pour que ses forêts, notamment celles du Bassin du Congo, soient reconnues comme des actifs climatiques mondiaux.

L’importance écologique des forêts du Bassin du Congo

Les forêts du Bassin du Congo, qui s’étendent sur 250 millions d’hectares, jouent un rôle vital dans le stockage du carbone et l’absorption du CO₂. Chaque année, elles stockent près de 70 milliards de tonnes de carbone et absorbent environ 750 millions de tonnes de CO₂. Dans ce contexte, le Gabon a insisté sur l’urgence de mettre en place des mécanismes de marché carbone et d’enjeux pour services environnementaux afin de valoriser cet important patrimoine naturel.

Un constat alarmant pour l’Afrique centrale

En outre, la région d’Afrique centrale a été identifiée comme une zone à haut risque, subissant une accélération alarmante de la déforestation. Le Gabon, en collaboration avec ses voisins, se doit d’adopter des stratégies robustes pour préserver son environnement naturel tout en participant à l’effort climatique mondial. La préparation à la COP30 représente donc un défi crucial mais aussi une opportunité pour l’Afrique de faire entendre sa voix et de défendre ses intérêts.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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