Coopération : le Gabon de nouveau dans les bonnes grâces de la BAD, de l’AFD et de la Banque Mondiale
Longtemps décrié pour les « dérapages budgétaires substantiels » de ceux qui l’ont dirigé depuis de longues décennies, le Gabon semble enfin sur la voie de la rédemption économique. Comme en témoignent les 310 milliards de recettes douanières et fiscales collectées au cours des trois derniers mois ou encore les 319 milliards de FCFA de dettes apurées sur la même période, le pays semble enfin sur la voie de la félicité. Un retour d’une certaine orthodoxie qui n’a pas échappé aux partenaires techniques et financiers, dont la reprise de la coopération financière s’effectue peu à peu.
Si la suspension de la coopération financière internationale liée aux événements du 30 août dernier laissait craindre à une forme d’embargo des partenaires techniques et financiers sur le pays, trois mois plus tard, il n’en a rien été. Mieux encore, après un travail de fond effectué notamment par le ministère en charge de l’Economie et des Participations, plusieurs points positifs sont à souligner. Parmi eux, l’apurement des arriérés des dettes extérieure et intérieure pour un montant global de 319 milliards de FCFA et l’accroissement des recettes fiscales et douanières qui se sont situées à 310 milliards de FCFA.
Confiance restaurée auprès des bailleurs de fonds multilatéraux
Révélateurs du travail de fond effectué par les autorités de la transition, ces excellents chiffres qui sont au-delà des attentes, ont ainsi permis un retour des discussions avec les principaux partenaires au développement. D’abord avec la Banque Africaine de Développement (BAD) qui a levé ses sanctions financières à l’endroit du Gabon dès le 06 novembre 2023, puis avec la Banque Mondiale qui a elle marqué son satisfecit aux réformes engagées par les autorités de la Transition le 11 décembre dernier.
Restaurant au passage la confiance des bailleurs de fonds, les autorités de la transition elles-mêmes engagées dans un processus de restauration des institutions, pourront donc compter sur l’appui de ceux-là qui ont, au cours des quatorze dernières années, accompagné le régime déchu. Une coopération renouvelée et qui devrait principalement s’orienter vers les nombreux projets structurants engagés ou en passe de l’être, à l’image du projet Digital Gabon soutenu par la Banque Mondiale et dont la signature devrait intervenir sous peu. Dernière étape désormais, le retour du FMI, premier créancier du pays avec 10% de l’encours.