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Cinq décès en un week-end: et si le gouvernement reconfinait pour freiner la résurgence de la pandémie?

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Le lundi 15 mars 2021, le Gabon a franchi le cap des 100 morts dus à la Covid-19. Des statistiques qui confortent l’inquiétante recrudescence des cas de contaminations qui se situe à près de 200 la moyenne de contamination depuis plusieurs semaines et qui devraient interpeller le gouvernement sur la nécessité de prendre des mesures plus efficaces afin de faire face à la seconde vague de la pandémie en envisageant même la possibilité d’un reconfinement. 

Faut-il reconfiner le Grand Libreville, interdire les aller et venue vers l’intérieur du pays, pour freiner la vague de décès enregistrée ces deux dernières semaines? C’est la question que se posent de nombreux observateurs de la vie publique gabonaise au moment où à l’international, de nombreux pays occidentaux, notamment l’Italie ou même la France, envisagent prendre cette mesure pour freiner la propagation du virus SARS-Cov 2 et ses différents variants. 

Au Gabon, si la population semble se complaire dans le déni sur l’existence réelle du virus, la réalité rattrape peu notamment avec la multiplication des décès ces mois de férvier et mars 2021. De l’ancien Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, en passant par le pasteur Gaétan Piebi ou encore le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) Charles Mendoume, la Covid-19 aura emporté aujourd’hui plus d’une centaine de concitoyens. 

Outre ces personnalités publiques et plusieurs autres anonymes, la corporation qui aura le plus été frappée est sans conteste le personnel de santé, qui depuis le début de la pandémie au Gabon le 12 mars 2020 aura perdu près d’une dizaine de ces membres. Un constat inquiétant qui appelle à une réflexion sur un réajustement de la stratégie de riposte adoptée par le gouvernement et qui au demeurant semble inefficace. 

Ainsi, au nombre des mesures à prendre, celle portant sur un reconfinement ne devrait pas être écartée par les plus hautes autorités. Une éventualité qui tient la route surtout que le premier confinement décidé le 13 avril 2020 avait enregistré des résultats probants avec une baisse significative du nombre de cas qui était tombé à une cinquantaine avant de repartir à la hausse avec la deuxième vague. 

Toutefois, la mise en œuvre d’un second confinement devrait être suivie de mesures d’accompagnement plus adaptées au contexte difficile que traverse le pays et impactant négativement les conditions de vie des populations. Une nécessité de les protéger qui devrait pas, comme l’affirmait le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, à l’occasion de son discours d’ouverture de la première session parlementaire de l’année 2021 avoir des effets « pire que le mal ».

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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