Derniers articlesSOCIETE

CHUL : les eaux usées de la morgue déversées dans les caniveaux publics

Lire cet article

Depuis près d’un an, les responsables du  Centre hospitalier universitaire de Libreville  (CHUL ) s’attèlent à améliorer de manière efficiente la prise en charge des patients, pour preuve, la mise en place d’un numéro vert afin de recevoir les préoccupations de ces derniers. Seulement, en interne, le Secrétaire général de l’Union des personnels de santé et assignés (UPSA) Serge Ondo Mba, dénonce à travers une vidéo parvenu à la rédaction de Gabon Media Time ce samedi 14 décembre, l’absence d’une fosse septique pour la morgue du CHUL. Toute chose entraînant le déversement des eaux usées directement dans les canalisations publiques. 

La question de l’assainissement dans notre pays nécessite d’être véritablement  prise à bras le corps par les autorités publiques gabonaises, et dans tous ces volets. Et pour cause, dans une vidéo parvenue à la rédaction de Gabon Media Time ce samedi 14 décembre 2024, le Secrétaire général de l’UPSA, Serge Ondo Mba déplore le manque de fosse septique du côté de la morgue du CHUL.  « Au départ c’était prévu que cette morgue soit une unité simple de conservation , aujourd’hui elle est étendue à une unité de traitement de corps. Malheureusement nous n’avons pas de fosse septique au niveau de la morgue du CHUL  » a-t-il indiqué. Choquante et surprenante comme révélation, comment cela est-il possible ?

Pas de fosse septique où sont déversées les eaux de la morgue du CHUL ? 

C’est la grande question à laquelle le Secrétaire général de l’UPSA a tenté d’apporter des explications en mettant un accent sur l’ampleur du danger lié à l’absence de ce dispositif essentiel pour l’assainissement. « Comprenez que tout ce qui est utilisé ici dans le traitement des corps va directement dans la grande canalisation, qui rejet au niveau de la grande fosse, et comme le CHUL n’a pas d’unité de traitement des eaux usées, alors ça descend directement en mer  » souligne Serge Onda Mba. Un véritable problème de santé publique qui nécessite que la sonnette d’alarme soit tirée. « Nous ne pouvons pas être là à polluer l’environnement » a-t-il martelé. 

La santé publique étant engagée, il est plus qu’urgent qu’une solution soit trouvée. Quant on sait que les soins de conservation appliqués au corps du défunt requiert l’injection du formol qui est un produit chimique, le drainage du sang et des fluides corporels, ces déchets qui se retrouvent directement dans les caniveaux publics puis dans la mer sont à bien des égards de véritables danger pour les populations. Alors que le Gabon milite en faveur de la préservation de son environnement et de son écosystème, une cause qui lui a d’ailleurs valu une subvention de près d’un demi-million de dollars de la part des USA. Un véritable coup de pied dans la fourmilière est attendu de la part de l’Etat Gabonais.

Geneviève Dewuno Edou

Diplômée en journalisme,je suis chargée des rubriques Santé en plus d’être l’une des voix derrière de nombreux reportages de GMTtv. L'écriture, la pose de voix, la présentation du Journal télévisé sont les principales tâches que j’exécute et pour lesquelles je mets mes capacités au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page