CEMAC : le Président Oligui Nguema échange avec Baltasar Engonga sur la prochaine Conférence des Chefs d’État

En marge de la cérémonie d’investiture qui l’a porté officiellement à la magistrature suprême le 3 mai 2025, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu en audience ce lundi 5 mai, le président de la Commission de la CEMAC, Baltasar Engonga Edjo’o. Une rencontre à forte portée sous-régionale.

La CEMAC en quête de cohésion stratégique. En séjour au Gabon dans le cadre des festivités d’investiture, Baltasar Engonga Edjo’o a saisi l’opportunité pour engager un dialogue stratégique avec le chef de l’État gabonais autour des prochaines échéances de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Au cœur des échanges : la préparation de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC, instance suprême d’orientation et de décision.

« Le Président Oligui Nguema a réaffirmé son attachement à l’unité sous-régionale et à une coopération renforcée entre États membres », a confié une source proche de la présidence. Pour sa part, Baltasar Engonga a salué la stabilité institutionnelle retrouvée au Gabon, soulignant « la maturité politique et le sens de l’État démontrés lors du processus électoral ».

Une intégration fragilisée, mais toujours en marche

Dans un contexte économique tendu marqué par une inflation persistante, des défis budgétaires et des tensions sociales, le président de la Commission a reconnu que « la stabilité de la BEAC et des autres organes de la CEMAC tient aujourd’hui au dialogue continu entre les États ». Il a également évoqué les difficultés spécifiques rencontrées par certains pays membres, sans les nommer, appelant à une approche plus intégrée des solutions.

Cette audience s’inscrit dans le cadre d’une tournée communautaire de consultation qui doit mener Baltasar Engonga Edjo’o dans plusieurs capitales de la sous-région. Il s’agit, selon ses propos, « d’écouter chaque président, de consolider les convergences politiques et de préparer la tenue efficace du prochain sommet des chefs d’État ».

Libreville apparaît donc comme une étape importante dans cette dynamique, d’autant plus que le président Oligui Nguema, désormais légitimé par les urnes, pourrait jouer un rôle accru dans la redéfinition des équilibres politiques et économiques de la sous-région.