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BGFI : Henri-Claude Oyima amorce un désengagement stratégique pour une gouvernance plus éthique

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À la suite de sa nomination en tant que ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Henri-Claude Oyima a confirmé, dans une interview accordée à TV5 Monde Afrique, ce lundi 26 mai 2025, son intention de quitter la direction générale de BGFIBank, fleuron bancaire de la zone CEMAC. Une décision qui s’inscrit dans une démarche réfléchie, responsable et pleinement alignée sur les principes d’éthique et de transparence.

Un départ assumé dans le respect des règles de gouvernance. « Il y a une incompatibilité entre les fonctions de ministre de l’Économie et celles de dirigeant d’une banque. » C’est en ces termes clairs qu’Henri-Claude Oyima a levé toute ambiguïté quant à sa position actuelle. Fort de plus de 40 ans de carrière à la tête du groupe BGFI, l’un des plus puissants d’Afrique centrale, il amorce un processus de désengagement structuré, conçu pour préserver les intérêts de l’entreprise, de ses actionnaires, de ses clients et de ses équipes.

« Je me dois d’amorcer un atterrissage en douceur », a-t-il précisé, insistant sur l’importance de ne pas précipiter les choses au détriment de la stabilité de l’institution. Ce retrait se fera conformément aux règles internes de gouvernance et selon un calendrier arrêté par les actionnaires du groupe bancaire. Il en sera de même pour ses fonctions à la tête du Conseil d’administration de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC).

Du secteur privé à la conduite des affaires publiques : un engagement patriotique

Ce passage du privé au public ne relève pas d’un calcul personnel, mais d’un appel au service de la nation. « Je suis un homme de conviction. Quand le président de la République m’a sollicité, j’ai estimé que c’était un devoir patriotique de répondre présent », a-t-il confié. Pour Henri-Claude Oyima, il ne s’agit pas de tourner le dos à une carrière exemplaire dans le secteur privé, mais d’en prolonger l’impact à un autre niveau : celui de la politique économique nationale.

Conscient des défis qui l’attendent, le nouveau ministre veut désormais consacrer toute son énergie à la transformation structurelle du Gabon. Cela implique de poser des actes forts, parmi lesquels figure ce retrait volontaire des organes dirigeants qu’il a contribué à bâtir et structurer pendant plusieurs décennies.

Un signal fort pour la gouvernance publique

En annonçant publiquement ce désengagement progressif, Henri-Claude Oyima envoie un signal fort au monde économique et à l’opinion publique. Il réaffirme sa volonté de s’inscrire dans une nouvelle ère de gouvernance, où la séparation entre intérêts publics et responsabilités privées devient une exigence cardinale.

Le processus est engagé, la méthode est transparente, et la priorité désormais assumée : « ce qui importe pour moi, c’est ce que nous allons faire demain ». Avec cette transition maîtrisée, Henri-Claude Oyima inscrit son action dans la continuité d’une vision éthique de la gouvernance, au service d’un « Gabon nouveau » fondé sur la responsabilité et la confiance.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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