Bertrand Zibi : « la plantation d’eucalyptus est un danger »
Initié par l’ancien régime et repris par le gouvernement de Transition, le projet de plantation d’eucalyptus à Léconi dans la province du Haut-Ogooué continue de faire couler encre et salive. Dernier fait en date, le passage de Bertrand Zibi Abeghe sur la chaîne de télévision Gabon 24 qui s’est insurgé contre ce projet dangereux.
Lors de son intervention sur Gabon 24, Bertrand Zibi Abeghe, premier questeur du Conseil économique, social et environnemental (CESE)a fermement condamné ce projet jugé dangereux, rejoignant ainsi la position déjà exprimée par le Collectif des ressortissants et écologistes des Plateaux batéké (CREPB). Cette initiative, inscrite au Plan national de la transition (PNDT), soulève des préoccupations majeures quant à son impact sur l’environnement et sur les populations locales.
Zibi opposé à la culture d’eucalyptus dans les Plateaux
Dans le cadre du Plan National de Développement de la Transition (PNDT), le Gabon s’est engagé dans une initiative ambitieuse qui vise à lutter contre la déforestation notamment en plantant 100 000 hectares d’eucalyptus. Cependant, cette initiative serait plus nuisible que profitable. Face au danger que cette monoculture représente pour le pays à moyen et long termes, Bertrand Zibi comprend mal pourquoi il est toujours d’actualité. « Comment peut-on envisager de venir planter de l’eucalyptus dans une zone habitable? Comment emmener l’eucalyptus dans nos belles terres de Leconi, une terre où l’on plante de l’igname la plus succulente de notre pays? C’est terrible », s’est-il insurgé.
Consterné, Bertrand Zibi a mis les autorités de la Transition en garde contre les conséquences potentielles de ce projet sur l’avenir du département des Plateaux, celui du pays entier. Il a souligné que si des mesures adéquates ne sont pas prises rapidement pour stopper cette initiative, le pays regrettera amèrement ce choix dans les années à venir. « Dans 5 ans ou dans 10 ans nous n’aurons que nos yeux pour pleurer », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il a appelé le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema à se pencher sur ce dossier. « Le chef de l’Etat doit se saisir de ce dossier et taper du poing sur la table pour que ces perfides trompeurs aillent voir ailleurs », a-t-il conclu.