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BEAC : les lauréats du concours abandonnés dans la précarité

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Organisé en mai 2022 par la BEAC, le concours de recrutement des agents d’encadrement supérieur tend à se transformer en cauchemar pour ses lauréats. Et pour cause, après suspension actée par l’UMAC malgré son incompétence constatée par la Cour de justice de la CEMAC, ces derniers sont clochardisés.

Véritable opportunité en or pour les jeunes cadres, le concours pour le recrutement des agents d’encadrement supérieur à la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC) s’est tenu en mai de l’année 2022. À l’issue duquel, plus de 65 jeunes étaient jugés dignes d’intégrer l’institution financière sous-régionale avant un revirement de situation.

Un quiproquo administratif à l’origine de cette cacophonie ?

C’est l’explication la plus plausible au regard dont la situation ne présage aucune amélioration au fil du temps. Pourtant, tout est parti d’une nécessité pour la Banque des États d’Afrique centrale de procéder à un renforcement en personnel qualifié. L’organisation dudit concours a donc été le mécanisme usité. Lequel a abouti sur la publication des premiers résultats au mois d’août 2022. 

Contre toute attente et sur la base de suspicions de népotisme, les ministres des Finances de l’Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC), vont prononcer, le jeudi 6 octobre la suspension du processus de recrutement. Récusant la compétence dudit organe, la BEAC va saisir la Cour de justice de la CEMAC. Il en sera délivré « un avis n°003/2022 du 16/11/2022 » reconnaissant la compétence exclusive du gouverneur de la BEAC.

Pas de recrutement malgré les résultats définitifs !

Si l’avis de la Cour de justice de la CEMAC était accueilli avec faste du fait qu’il portait les espoirs d’une sortie de crise, la suite ne sera pas celle escomptée. Puisque si les entretiens oraux et les tests psychotechniques seront sanctionnés par les résultats définitifs et la signature des contrats pour les admis, une seconde suspension sera prise par le comité ministériel. Sapristi !


S’engagera un bras de fer dont les lauréats seront les seules victimes. Sommés de vivre à Yaoundé pour une période de stage de six mois à compter du 05 juin 2023, ces jeunes cadres supérieurs se retrouvent avec des arriérés de salaire de 5 mois. Les plus chanceux sont les admis camerounais. Pour les autres, c’est le brouillard. À telle enseigne que le renouvellement de titres de séjour devient impossible.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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Un commentaire

  1. Cet article doit-être retiré pour deux raisons
    1). l’autre fait des interprétations
    2) l’auteur parle de la décision la cour de justice sans préciser le fond du problème, le concours avait été entaché d’irrégularités dans son déroulement.

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