Ali Bongo : «le PDG n’est pas une simple organisation qu’on peut démanteler en débauchant quelques cadres»

C’est à la faveur d’une déclaration surprise, faite le lundi 14 juillet dernier, dont lecture a été faite par Ali Akbar Y’Obegue, que le Distingué camarade président (DCP), du Parti démocratique gabonais (PDG), Ali Bongo Ondimba est revenu sur le « coup de force interne » exercé par des « usurpateurs ». Si le président déchu reconnaît des départs en cascade, il note cependant qu’il s’agit d’une opportunité de « renouveler les talents » car il ne s’agit pas « d’une simple organisation ».

Présenté dans l’opinion publique comme un être amoindri depuis la perte du pouvoir, suite à un coup de force militaire le 30 août 2023, Ali Bongo Ondimba semble désormais ragaillardi avec, en sus, une détermination ferme à remettre le Parti démocratique gabonais sur de bons rails. Pour y parvenir, le Président légal dudit parti s’est adonné à un exercice démonstratif du caractère légitime de sa position de DCP. Aussi, souligne-t-il, le Directoire instauré et imposé par Angélique Ngoma, Blaise Louembe et autres ne serait qu’illegal et autoproclamé sur fond clientéliste devant le « pouvoir actuel ».

À bas les fossoyeurs du PDG, il vivra selon Ali Bongo !

 Dans son discours, Ali Bongo Ondimba a pointé du doigt le fait que le directoire actuel conduit par Blaise Louembé a « méthodiquement sapé les fondements » du parti. Et ce, en le désorganisant et en rompant les liens avec ses militants. Le Président légal du Parti démocratique gabonais a accusé ce groupe d’avoir instrumentalisé le PDG à des fins personnelles. Une gestion chaotique ayant conduit à des démissions qui , selon lui, seraient bel et bien manigancées. Mais, prévient-il, « le PDG n’est pas une simple organisation politique qu’on peut démanteler en débauchant quelques cadres. Il est une idée, un héritage, l’incarnation d’une vision du Gabon. On ne débauche pas une idée. On ne corrompt pas un héritage. On n’achète pas une vision », a-t-il martelé.

Une mise en garde à peine voilée qui révèle la raison d’être du Parti démocratique gabonais et l’étendue de son ancrage politique au Gabon. Aussi, mettant en application les textes qui lui confèrent légalement la gestion du PDG, Ali Bongo Ondimba a d’ores et déjà déclaré « solennellement nuls et non avenus l’ensemble des actes, décisions, nominations et exclusions prononcés par le directoire illégal et autoproclamé depuis le 7 mars 2024 jusqu’à ce jour ». Toutefois, dans un souci d’apaisement, le Président du Parti démocratique gabonais a validé, et ce, à titre exceptionnel, les démissions enregistrées, afin de ne pas pénaliser les anciens membres. Avec une sortie aussi poignante, l’ancien Chef de l’État acte sa reprise de pouvoir au sein du PDG.