AGAO : Joe Biden pour l’exclusion du Gabon du programme commercial !
C’est par le biais d’une lettre adressée à la Chambre des représentants que le président des États-Unis a émis des doutes quant à la pertinence de la présence de certains pays africains à l’African growth and opportunity act (AGOA). Joe Biden a d’ores et déjà annoncé l’exclusion à compter de janvier 2024 du Gabon et de 3 autres Etats.
Lancé en 2000, l’African growth and opportunity act est un programme mis en place par les États-Unis d’Amérique en vue d’accorder aux exportations des pays éligibles un accès en franchise de droits au marché américain. Si certains pays d’Afrique semblent s’y plaire, le Chef de l’État américain pour sa part, n’y voit que du remplissage inutile. Joe Biden voudrait donc en faire le tri.
Le Gabon dans la liste noire de Joe Biden
Dans sa missive, le président américain Joe Biden soutient que « malgré un engagement intensif entre les États-Unis et la République centrafricaine, le Gabon, le Niger et l’Ouganda, ces pays n’ont pas réussi à répondre aux préoccupations des États-Unis concernant leur non-respect des critères d’éligibilité de l’AGOA ».
Selon Reuters, l’intention du patron de la Maison blanche est claire et limpide. Il s’agit de retirer à ces pays le statut de bénéficiaire en tant que pays d’Afrique subsaharienne au titre de l’African growth and opportunity Act. Cette décision devrait se traduire en acte avec la résiliation prenant effet le 1er janvier 2024. Sauf miracle, cette mesure devrait bel et bien être appliquée par la Chambre des représentants.
Le non-respect des droits humains et de la liberté sexuelle
C’est assurément le maillon faible de cette présence du Gabon dans ce programme international porté par les Etats-Unis. Le président américain évoque de « graves violations » des droits de l’homme internationalement reconnus par la République centrafricaine et l’Ouganda. En pointant nommément l’Ouganda après l’adoption d’une loi anti-homosexualité récemment promulguée en Ouganda.
Pour rappel, l’expiration dudit programme était fixée pour septembre 2025. Toutefois, les pays africains et les groupes industriels feraient des pieds et des mains pour obtenir une prolongation anticipée de 10 ans et ce, sans changements. Le but étant de rassurer les entreprises et les nouveaux investisseurs qui pourraient avoir des inquiétudes quant à l’avenir de l’AGOA.
GMT TV