Derniers articlesInternational

Afrique : seulement 9% de biens culturels reconnus par l’Unesco

Ecouter l'article

L’Afrique ne compte aujourd’hui que 9 % des biens inscrits au Patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture(UNESCO), soit un peu plus d’une centaine de sites sur les quelque 1 200 reconnus à l’échelle planétaire selon le Figaro. Malgré les efforts consentis en ce sens, le continent reste loin derrière. Une donnée faible devant le poids historique et culturel du continent et illustre un déséquilibre géographique persistant dans la reconnaissance au patrimoine mondial.

Ce ne sont que 108 sites historiques qui sont comptabilisés comme des biens à protéger aux Nations unies. Lors de la session de juillet 2025, deux sites africains ont rejoint la liste. Il s’agit du paysage culturel Did-Gid-Biy des Monts Mandara, au Cameroun, et le Mont Mulanje, sommet sacré du Malawi culminant à 3 000 m. Seulement, celà ne change pas grand-chose à la présence africaine dans ce registre. 

Une montée progressive mais lente …

Contre 93 en 2018, les 108 lieux marquent un net progrès mais restent insuffisants face aux ambitions de parité. En effet,près d’un quart des sites africains inscrits sont actuellement classés « en péril ». Pour cause, victimes de conflits armés, de pressions urbaines, de braconnage ou des effets du changement climatique précise le Figaro. Parmi eux figurent des joyaux comme le parc national des Virunga (RDC) ou les forêts humides de l’Atsinanana (Madagascar), dont la préservation mobilise l’attention internationale.

Depuis 2018, sous la direction d’Audrey Azoulay, l’UNESCO a mis l’Afrique au centre de ses priorités pour renforcer l’appui technique et financier au continent. Le budget consacré à l’Afrique a dépassé 25 % du total de l’organisation en 2025. Aussi, un programme de mentorat, lancé à Nairobi en mai, a formé plus de 60 professionnels locaux à la constitution de dossiers de candidature .

Des freins persistants au développement 

Ces inscriptions au patrimoine mondial de l’Unesco représentent un pas vers le développement. Les obstacles sont multiples. Le manque de ressources pour rédiger les dossiers, les critères d’évaluation souvent inadaptés aux patrimoines immatériels ou naturels du continent. Une situation bien malheureuse alors que c’est en Afrique que l’histoire avait débuté, avec la sauvegarde du temple de RAmsès II en Egypte.

L’UNESCO se fixe pour objectif d’atteindre 10 % de sites africains d’ici à 2029. Pour y parvenir, l’accent sera mis sur la formation des acteurs locaux, la simplification des procédures de candidature et la mobilisation de financements durables. La route reste cependant longue pour combler un retard accumulé depuis plus de quarante ans.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GMT TV

Bouton retour en haut de la page