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Affaire Île Mbanié : le Gabon et la Guinée équatoriale fixés ce 19 mai !

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Le 19 mai 2025, la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye prononcera son arrêt dans le différend territorial opposant le Gabon à la Guinée équatoriale. Un litige centré sur la souveraineté des îles Mbanié, Cocotiers et Conga, ainsi que sur la délimitation des frontières terrestres et maritimes. Un verdict, attendu avec hâte puisqu’il devrait poser les jalons d’un apaisement de tensions entre ces deux pays d’Afrique centrale.

Après un long feuilleton judiciaire entre juristes gabonais et équato-guinéens, la Cour internationale de justice s’apprête à vider ce litige. Au cœur de cette affaire se trouve l’île Mbanié, un îlot de 20 hectares situé à une dizaine de kilomètres des côtes gabonaises, mais revendiqué par la Guinée équatoriale. Les eaux environnantes recèlent d’importantes ressources pétrolières, vitales pour les économies des deux pays, confrontés à un déclin de leur production d’hydrocarbures. 

Des enjeux hautement importants pour le Golfe de Guinée !

Selon les données officielles, les gisements voisins, comme ceux de Ceiba et Okume en Guinée équatoriale, produisent près de 31 000 barils par jour, tandis que le Gabon mise sur des projets comme Nyonie Deep 1 pour relancer son industrie pétrolière. Le litige, porté devant la CIJ via un compromis signé en 2016 et entré en vigueur en 2020, repose sur des divergences historiques. Le Gabon s’appuie sur la Convention de Bata de 1974, qui attribuerait explicitement Mbanié à son territoire.

De son côté la Guinée équatoriale invoque des traités coloniaux, notamment la Convention de Paris de 1900, et conteste la validité du document gabonais, qualifié de « photocopie non authentifiée ». Lors des audiences publiques tenues du 30 septembre au 4 octobre 2024, les deux parties ont défendu leurs titres juridiques avec ferveur. Ce verdict pourrait redessiner la carte du golfe de Guinée et redistribuer les droits d’exploitation pétrolière, avec des implications majeures pour la stabilité régionale et les investissements étrangers. Et ce, en dépit du pacte de paix accepté par les parties. 

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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