Affaire HPO : l’UDIS dénonce des poursuites sans base juridique

L’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) s’est réunie ce mercredi 19 juin 2025 à Libreville pour faire une nouvelle mise au point sur la situation judiciaire de son président, Hervé Patrick Opiangah. À travers une déclaration ferme, l’UDIS dénonce des poursuites engagées contre ce dernier qu’elle estime dépourvues de toute base juridique solide. Le porte-parole du parti a rappelé que ces actions semblent s’inscrire dans une volonté délibérée de nuire à l’homme politique, en dehors de tout cadre légal, et a réaffirmé la détermination du parti à ne pas laisser cette injustice s’installer dans le silence.
Le parti s’appuie notamment sur un exploit d’huissier daté du 20 janvier 2025 pour démontrer les incohérences dans la procédure. Il a affirmé en effet que la plainte de Lucie Biloghe a été enregistrée le 25 novembre 2024, et non le 14 novembre comme l’avait indiqué le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Libreville, Bruno Obiang Mvé. « Voilà, la confirmation de l’enregistrement de la plainte de Dame Lucie BILOGHE, le 25 novembre 2024 et non le 14 novembre 2024 […] en commettant un parjure », a martelé l’UDIS. Le parti a également accusé le Procureur Général Eddy Minang d’avoir « commis un autre parjure, dans son réquisitoire : celui du dépôt de la présumée plainte de Sieur Roland Obame le 19 novembre 2024 ».
Un engrenage judiciaire aux allures de persécution politique
Au-delà des irrégularités dans les dates, l’UDIS a souligné l’illogisme de la procédure. « En somme, le 20 novembre 2024, on voulait interpeller, interroger et garder à vue le Président de l’UDIS concernant des faits qui allaient être dénoncés, éventuellement, le 25 novembre 2024. Quelle aberration ! », a dénoncé le parti. L’acharnement se confirme selon l’UDIS par les moyens disproportionnés déployés la nuit du 20 au 21 novembre. Malgré une convocation en bonne et due forme pour le 21 novembre à 10h, des forces de l’ordre sont intervenues dans plusieurs lieux liés à Hervé Patrick Opiangah, domicile, ferme, siège de parti, entreprises.
Face à ce qu’il considère comme un abus manifeste de l’appareil judiciaire, l’UDIS alerte l’opinion publique nationale et internationale. À ses yeux, Hervé Patrick Opiangah est victime d’une véritable persécution orchestrée, dans une logique de règlement de comptes ou d’élimination politique. L’UDIS appelle les autorités compétentes à restaurer le respect des droits fondamentaux et à garantir une justice impartiale. Dans le cas contraire, conclut le communiqué, « c’est la crédibilité de tout l’édifice judiciaire gabonais qui sera durablement entamée ».
GMT TV