WWF Gabon : deux jours pour préparer les entreprises gabonaises aux nouvelles normes environnementales du marché européen
Informer les producteurs gabonais sur la réglementation européenne en matière de durabilité et de traçabilité des produits. C’est l’objectif visé par le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui a organisé les 23 et 24 mai des journées de sensibilisation sur le Règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE). Objectif de ces rencontres, préparer le Gabon dans la perspective de l’entrée en vigueur prochaine de cette nouvelle réglementation.
C’est avec l’appui de l’Union européenne (UE), que le Fonds mondial pour la nature (WWF) a réuni deux jours durant des producteurs et exportateurs, des administrations publiques et privées, des membres de la société civile et des instituts de recherche afin de sensibiliser et former les professionnels africains sur le RDUE. Un règlement qui interdit « la mise à disposition sur le marché de l’Union européenne et à l’exportation à partir de l’Union de certains produits de base et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts », et qui devrait entrer en vigueur en décembre 2024.
2 jours d’échanges pour un partenariat vertueux entre européens et gabonais
L’Union européenne est un partenaire commercial important pour le Gabon, notamment en ce qui concerne la commercialisation de certains produits tels que le bois, l’huile de palme ou encore le caoutchouc. En sa qualité de facilitateur pour le Gabon de l’Initiative des produits agricoles de base durables en Afrique (ASCI), dont le pays est signataire, le WWF entend accompagner les entreprises gabonaises à s’adapter aux normes européennes afin de préserver ce marché stratégique pour les opérateurs économiques locaux.
Afin de préparer les professionnels locaux aux changements à venir, le partenaire européen et le WWF ont deux jours durant informé et formé les participants sur les exigences du RDUE, partagé des exemples de modèles de production conformes aux nouvelles normes. Par ailleurs, la partie gabonaise a consacré la deuxième journée des travaux à l’identification des acteurs impliqués dans les exportations de produits agricoles et forestiers vers l’Union européenne, et identifier les écarts de conformité par rapport aux exigences de cette nouvelle réglementation, en vue d’une identification des actions à mener. A ce propos, les participants ont suggéré une adaptation des mécanismes de contrôle par les services douaniers gabonais, qui jouent un rôle essentiel dans le processus d’acheminement des produits.