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Woleu-Ntem : des enseignants sommés de regagner leurs postes d’affectation sous 7 jours

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C’est par le biais d’une note de service datée du lundi 02 décembre 2024 que le Directeur de l’académie provinciale du Woleu-Ntem, Luc Constant Megne a donné un ultimatum aux enseignants de ce bassin pédagogique. Dans un délai de 7 jours, ces derniers doivent aménager dans leur lieu d’affectation sous peine de sanctions. 


Luc Constant Megne a souligné que de nombreux enseignants cumulent des retards et parce qu’ils résident à plusieurs kilomètres des établissements dans lesquels ils donnent cours. Cette directive viserait donc à remédier aux retards récurrents constatés dans les établissements de la province.

Un ultimatum pour améliorer la ponctualité ?

« Il est demandé à tous les enseignants ne résidant pas à leur lieux d’affectation de bien vouloir le faire impérativement dans un délai de 07 jours au plus, sous peine de sanction », peut-on lire dans la note de service n°296/MENFPFC/SG/DAP-WN, émise par le Directeur d’académie provinciale du Woleu-Ntem. Cette décision soulève plusieurs interrogations. Les localités concernées offrent-elles des logements accessibles et décents aux enseignants ? 7 jours suffisent-ils pour organiser un déménagement, même en période de vacances scolaires ?


Pour certains enseignants, cette mesure est déconnectée des réalités locales. Ils rappellent que le statut général de la Fonction Publique garantit à chaque agent le droit de choisir librement son lieu de résidence, à condition que cela n’affecte pas l’exécution de ses fonctions. Or, ils estiment que les retards ne sont pas nécessairement liés à la résidence, mais plutôt à des infrastructures insuffisantes.De plus, cette injonction risque de détériorer les relations entre enseignants et autorités académiques. Le dialogue social aurait-il été négligé dans cette décision ?

Au-delà des sanctions envisagées, cette situation met en lumière les défis persistants de l’éducation dans les zones rurales. Si l’intention est louable, sa mise en œuvre nécessiterait des solutions adaptées aux réalités locales pour éviter une rupture du dialogue avec les enseignants, acteurs essentiels du système éducatif.

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