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Violence en milieu scolaire : quand la porosité des barrières des écoles favorisent l’insécurité

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Problème majeur dans notre société depuis quelques années, les violences en milieu scolaire semblent être l’un des chevaux de bataille de l’exécutif. Seulement, un pan du problème reste inexploré : la porosité des barrières de ces établissements d’enseignement secondaires. C’est le résultat d’une enquête terrain menée par une équipe de la rédaction de  Gabon Media Time (GMT) auprès des personnels éducatifs. 

Bien que l’école soit traditionnellement considérée comme un espace sécurisé dédié à l’apprentissage, la réalité est bien différente dans notre société. Chaque année, des agressions sont recensées, certaines impliquant même des armes blanches quand d’autres vont jusqu’aux abus sexuels sans compter l’usage de drogue. Si, dans certains cas, ces violences sont perpétrées par des enfants scolarisés, il arrive fréquemment que des individus extérieurs s’introduisent dans les établissements. La raison principale : l’absence de barrières aux normes qui laissent des voies d’accès aux délinquants environnants.

Sans barrières, les élèves du lycée de Sibang encore en danger

Cette situation complique considérablement le travail des agents de sécurité, qui peinent à contrôler efficacement les allées et venues des élèves et à effectuer des fouilles minutieuses. Lesquelles permettent parfois d’anticiper l’introduction d’objets dangereux. Dans certains établissements du Grand Libreville, les autorités ont commencé à répondre à cette porosité. Le cas patent est le Lycée national Léon Mba où une nouvelle barrière est en cours d’érection. Et ce, à l’arrière de l’établissement donnant accès au Camp des boys, une zone réputée dangereuse. 

Cependant, la situation reste critique dans d’autres établissements comme au lycée Jean Baptiste Obiang Etoughe communément appelé Lycée de Sibang, où le personnel et les élèves se sentent abandonnés. La barrière arrière de ce lycée, tombée depuis longtemps, reste non refaite, laissant une grande ouverture aux individus mal intentionnés. Selon Stéphanie, censeur de la vie scolaire 2 dudit établissement, certains jeunes du quartier revêtent l’uniforme scolaire pour s’introduire dans le lycée et y semer le trouble. Sapristi ! Las de vivre ces affres, les enseignants et les apprenants réclament des actions concrètes pour sécuriser les lieux et éviter que ces violences ne s’intensifient.  Car, disons-le nous, sans une sécurisation adéquate, la quiétude et la sécurité des usagers de nos écoles demeurent gravement compromises. 

Ce constat soulève l’urgence de repenser la sécurité des établissements scolaires pour prévenir de nouveaux incidents. Plus encore, une volonté de refréner ces actes inciviques concourt à garantir un cadre propice à l’éducation. L’érection de barrières aux normes et l’affectation d’une police scolaire dans tous les établissements pourrait permettre de réduire considérablement ces violences. La ministre de tutelle, Camélia Ntoutoume-Leclercq reste attendue à la réaction.

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