Vaccination contre le covid-19: le petit chantage pour un retour à la vie normale
C’est le sentiment qui ressort de l’allocution du président de la République Ali Bongo Ondimba sur l’allègement des mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre le covid-19. En effet, pour de nombreux observateurs, l’annonce du chef de l’exécutif a pour corollaire de placer le vaccin contre le virus comme l’unique condition pour revenir à une vie normale.
Accès aux restaurants et aux bars conditionné par la présentation d’un test PCR d’une validité de 14 jours ou d’une carte de vaccination covid-19, les personnes vaccinées exemptées de certaines restrictions en vigueur avec la possibilité de circuler librement pendant le couvre-feu, à l’intérieur du pays et dans certains lieux publics. Voilà sans aucun doute les mesures importantes annoncées par le chef de l’Etat lors de son discours prononcé ce 28 mai 2021.
Si cette annonce a été bien accueillie, elle a vite fait de susciter des questionnements sur ses enjeux qui s’apparentent à une forme de pression faite sur les citoyens pour les pousser à se faire vacciner. Une décision qui était d’autant plus prévisible au vu du bilan quelque peu morose de la campagne de vaccination contre le covid-19 qui peine à décoller avec un nombre de personnes estimé à 12 949 après 2 mois.
« Conditionner les déplacements ou encore l’accès à certains lieux à la présentation d’un carnet de vaccination est comme du chantage », s’est insurgé un internaute. Une autre mêlant humour et dérision s’est écriée « Une envie de vaccin m’envahit soudainement ». Des réactions qui décrivent majoritairement le sentiment des populations qui, lasses des mesures, n’auront semble-t-il d’autre choix que d’aller se faire vacciner massivement.