Sogatra : en état de mort clinique, le gouvernement étend la gratuité du transport dans l’hinterland
Dans notre précédent article intitulé, Sogatra : le Ngori est bolet ?, la direction générale de la Société de transport gabonaise ( SOGATRA) annonçait la fin de la gratuité du transport de ladite société. Étonnement, près de 4 mois plus tard, cette mesure sociale est maintenue et s’étendra désormais dans les villes de Port-Gentil et Franceville. Une décision incompréhensible, quand on sait que cette mesure de gratuité semblait faire plus de mal que de bien à notre économie.
Le 13 novembre dernier , lors de la présentation du bilan de l’audit coordonné par Roger Nzue Ondo, allant de l’année 2020 à 2022 au cabinet du ministre des Transports, Loic Ndinga Moudouma, de nombreuses malversations financières qui s’élèvent à près de 3 milliards de FCFA en plus de recrutements à outrance avaient été mises en lumière. Toute chose qui laissait planer le spectre de la fermeture de la Société gabonaise de transport (SOGATRA) qui est sous assistance depuis plus de 20 ans et endettée à plus de 65 milliards de FCFA, de cotisations sociales comprises.
Une chose et son contraire, la nouvelle mode du gouvernement de transition ?
C’est la grande question que l’on est en droit de se poser au regard du changement de paradigme annoncé par le Directeur général de la Société gabonaise de transport (SOGATRA), Florent Bakita dans le quotidien l’Union paru le mardi 10 septembre 2024. « La gratuité du transport scolaire se poursuivra aussi bien dans le Grand Libreville qu’à Franceville et Port-Gentil (…) conformément aux recommandations des hautes autorités » peut-on lire. Pourtant l’annonce de la fin du Ngori selon le gouvernement permettrait de redonner une seconde vie à cette entreprise de transport, alors qu’est ce qui expliquerait ce changement de décision, lorsqu’on sait que cette décision sociale n’a aucun caractère rentable.
De plus, le parc automobile représente une véritable épine sous le pied des responsables de cette entreprise puisqu’à ce jour, il est totalement obsolète. Favorisant l’état de léthargie dans lequel la SOGATRA est plongée depuis des années. Face à cette situation, il serait souhaitable que le gouvernement table véritablement sur des solutions concrètes, car à quoi bon chercher à maintenir une société dont le parc automobile est vieillissant et insuffisant? Cela ne favoriserait pas l’épanouissement des apprenants car bien que le Directeur général ait assuré tout mettre en œuvre pour respecter la volonté du Chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema, il n’a pas manqué de reconnaître les difficultés qui accablent l’entreprise.