SEEG : 1000 milliards de FCFA nécessaires pour en finir avec les délestages

Alors que les coupures d’eau et d’électricité continuent d’empoisonner le quotidien des Gabonais, le gouvernement semble décidé à frapper fort. À l’occasion d’un atelier stratégique organisé le 23 avril 2025 à l’immeuble Arambo, Steeve Saurel Legnongo, administrateur provisoire de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), a révélé que près de 1000 milliards de francs CFA devront être mobilisés au cours des cinq prochaines années pour sortir définitivement de la crise.
Une mobilisation exceptionnelle sur cinq ans. Selon les techniciens du ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, ce plan colossal, réparti entre emprunts et financements internes, vise à moderniser et renforcer les infrastructures énergétiques et hydrauliques du pays. Pour l’année 2025 seulement, 300 milliards de FCFA sont nécessaires : 131 milliards pour l’eau et 170 milliards pour l’électricité.
« Contrairement aux précédents plans, les autorités attendent des résultats concrets, avec une approche axée sur l’impact direct des investissements », a précisé Steeve Saurel Legnongo devant un parterre de responsables institutionnels et d’acteurs du secteur.
Priorité aux résultats et à l’impact immédiat
Cette nouvelle feuille de route tranche nettement avec les plans antérieurs, souvent critiqués pour leur manque de suivi et d’efficacité. Désormais, chaque investissement devra se traduire par une amélioration perceptible pour les usagers. « Il ne s’agit plus d’investir pour investir, mais de faire la différence dans la vie quotidienne des Gabonais », a insisté un haut cadre du ministère présent à l’atelier.
En toile de fond, la volonté affichée du président Brice Clotaire Oligui Nguema de restaurer la confiance entre les citoyens et les services publics. Dans cette optique, le projet de scission de la SEEG en deux entités distinctes, Eau et Électricité, annoncé il y a quelques mois, devrait également accélérer les réformes.
Un chantier colossal pour répondre à une urgence nationale
Avec ce plan de 1000 milliards, le gouvernement place la barre haut. Mais l’enjeu est à la hauteur des attentes : sécuriser l’accès à l’eau potable et à l’électricité pour tous les Gabonais, condition sine qua non d’un développement économique et social durable.
Le défi sera également de mobiliser rapidement les financements, dans un contexte économique régional tendu. Pour l’heure, le gouvernement affiche son optimisme. Reste à traduire les intentions en actes, car pour beaucoup de foyers, la patience est déjà à bout.
GMT TV