Réseaux sociaux : les dangers du Sharenting ou de l’exposition des enfants
C’est par le biais d’un post publié sur sa page Facebook le 27 juin dernier que le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) au Gabon a interpellé les parents sur les dangers du sharenting. Un terme désignant le partage ou la diffusion de l’image de mineurs sur les réseaux sociaux. Et ce du fait que ledit phénomène n’est pas sans conséquence.
La naissance du village global grâce au numérique a engendré une série de comportements controversés. Parmi eux, le partage de photos et vidéos d’enfants par les familles elles-mêmes. Ce phénomène, qui ne cesse de prendre de l’ampleur aussi bien chez les jeunes parents que chez les plus âgés, suscite des préoccupations croissantes quant à la sécurité et à la vie privée des enfants.
Attention au sharenting!
De l’anglais « to share » (partager) et « parenting » (parentalité), le sharenting désigne la publication d’images d’enfants sur internet par ceux qui ont leur responsabilité. Si cette pratique part d’une bonne intention, notamment celle de partager les plus beaux moments de leurs vies, elle comporte de nombreux dangers. « Le sharenting désigne ce que font les parents lorsqu’ils parlent de leurs enfants sur Internet en dehors du cercle familial : un message sur les médias sociaux assorti d’une photo, un post à propos de leur enfant sur un blog, une vidéo transmise par l’intermédiaire d’une plateforme de messagerie comme WhatsApp », a expliqué la Pr. Stacey Steinberg.
Le Pr. Stacey Steinberg a dressé une liste non exhaustive des dangers du sharenting et appelle les parents à être des exemples en respectant l’image de leurs enfants. Les informations publiées peuvent être utilisées par des tiers à des fins malveillantes. En effet, certaines images peuvent être détournées. Toute chose qui peut compromettre la sécurité des enfants. Des courtiers se servent également de ces informations à des fins commerciales et des personnes pourvues de mauvaises intentions peuvent tenter de rentrer en contact avec ces mineurs.
Aussi, l’experte a interpellé les familles sur la nécessité d’éduquer par l’exemple. « Lorsque nous partageons en ligne du contenu sur nos enfants sans les intégrer dans notre processus de décision, nous passons à côté d’une précieuse occasion de leur enseigner la notion de consentement et de leur montrer l’exemple en la matière », a-t-elle indiqué.