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Réseaux sociaux : la HAC met en garde les activistes et les pseudo-influenceurs sur les discours tribalistes et haineux

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Si depuis l’avènement des réseaux sociaux, cet espace s’est transformé en véritable terrain de jeu de toutes sortes de dérapages, les autorités gabonaises semblent décidées à mettre un coup de pied dans la fourmilière. C’est du moins le sentiment qui se dégage à la suite du communiqué de ce jeudi 27 juin 2024 de la Haute autorité de la communication (HAC) qui a invité les activistes du Web et influenceurs à cesser les discours polémiques à caractère tribaliste, en rappelant ce que prévoit la loi. 

En effet, depuis quelques années, les plateformes telles que Facebook, WhatsApp ou encore TikTok se sont transformées en véritables espaces de non-droit avec une prolifération inquiétante des discours à caractère haineux et tribaliste. C’est donc pour mettre un terme à cette tendance qui met en danger le vivre ensemble et l’unité nationale, que la HAC, réunie en séance plénière ordinaire, a tenu à interpeller les citoyens sur l’usage pernicieux des réseaux sociaux.  

Haro sur la prolifération des tribalistes et haineux

Il faut dire qu’il n’est plus rare de voir apparaître sur ces plateformes des messages et autres publications tendant à stigmatiser telle ou telle ethnie sous le couvert d’un pseudo-humour. « La Haute Autorité de la Communication, rappelle que les discours de haine, notamment ceux basés sur la stigmatisation ethnique, constituent une menace réelle à la paix civile », indique le communiqué de l’autorité administrative. 

Dans le même temps, elle n’a pas manqué d’interpeller les auteurs sur les sanctions encourues. En effet, selon les dispositions de l’article 115 nouveau du Code de la Communication, « Toute personne physique ou morale lésée par un contenu numérique peut demander le retrait des informations, images mises en cause » soulignant au passage que cette disposition s’applique également aux blogs et tout autre format numérique. 

« En cas d’inexécution dans un délai de vingt-quatre (24) heures, le requérant peut porter l’affaire devant les juridictions compétentes préalablement à l’exercice du droit de réponse tel que prévu par la présente loi. Le juge des référés peut être saisi lorsque le contenu mis en cause porte gravement atteinte à la dignité humaine, à la cohésion nationale ou à l’ordre public », préviennent les autorités dans ce communiqué.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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