Référendum constitutionnel : Maganga Moussavou battra campagne pour le Non !
En transition politique depuis un an déjà suite au renversement d’Ali Bongo Ondimba par les militaires, le Gabon devrait connaître dans les prochains mois un référendum en vue de l’adoption de sa nouvelle constitution. Si la monture du texte élaboré par le Comité constitutionnel national a déjà été remis au président de la Transition, la classe politique reste divisée sur la consigne de vote à donner aux Gabonais. Parmi ceux-ci, Pierre-Claver Maganga Moussavou qui entend militer pour le Non ! lors du référendum constitutionnel.
Alors que les parlementaires de la Transition devraient se réunir en constituante à partir du 10 septembre afin d’examiner la monture du projet de Constitution remis au général Brice Clotaire Oligui Nguema, Pierre-Claver Maganga Moussavou, anticipe déjà un texte taillé à la mesure du général Oligui. C’est en tout cas ce que nous rapporte Radio France International (RFI) citant le président du Parti Social Démocrate (PSD).
Un texte taillé au costume du général Oligui ?
C’est en tout cas ce que laisserait entendre le président du PSD. En effet, si les voix dissonantes au texte de nouvelle Constitution se font rares, Pierre-Claver Maganga Moussavou, qui depuis le début de la Transition a clairement affiché sa rupture avec le CTRI, entend désormais combattre ce texte sur le terrain. « On ne peut pas dire oui à une loi taillée pour le président Oligui, qui veut être le seul candidat et pour une dictature assurée et féroce. », a indiqué chez notre confrère le leader du PSD.
D’après RFI, le président du Parti Social Démocrate pose comme condition à un fléchissement de sa position, des correctifs de la version actuelle par le parlement de Transition réuni en Constituante. Notons que les grandes lignes de ce texte ont été annoncées par Murielle Minkoue Mintsa lors de la remise du projet au général Brice Clotaire Oligui Nguema. Ainsi, ce projet consacre un régime présidentiel fort avec la suppression du poste de Premier ministre ou encore une prestation de serment des membres du gouvernement devant le président de la République désormais seul maître de l’exécutif. Si la version remise au chef de l’Etat a fuité sur les réseaux sociaux, le gouvernement a nié l’authenticité de ce texte. Pour l’heure, les Gabonais se préparent à aller aux urnes d’ici la fin de cette année.