Référendum 2024 : premier scrutin sans recours en annulation
Le référendum du 16 novembre 2024 marque un tournant historique dans la vie politique gabonaise. Selon Dieudonné Aba’a Owono, président de la Cour constitutionnelle, aucun recours pour contester la régularité ou la sincérité des opérations électorales n’a été déposé auprès de la haute juridiction, une situation inédite dans les annales politiques du pays.
Contrairement aux élections précédentes, souvent marquées par des contentieux interminables et des tensions post-électorales, ce scrutin a été conduit dans un climat apaisé. Depuis deux décennies, la proclamation des résultats électoraux avait systématiquement engendré des accusations de fraudes et de violences, ternissant l’image démocratique du Gabon. Cette fois-ci, la sérénité observée démontre que le pays peut tourner la page de ces épisodes sombres, à condition que la volonté politique reste constante.
Une leçon pour l’avenir de la démocratie gabonaise
Ce succès, fruit d’une synergie entre tous les acteurs impliqués dans le processus, met en lumière l’importance de placer les intérêts nationaux au-dessus des ambitions personnelles. Le déroulement exemplaire de ce scrutin pourrait bien inspirer une nouvelle dynamique pour les prochaines échéances électorales. Cependant, les défis restent immenses, notamment face à des acteurs politiques susceptibles de privilégier leurs intérêts au détriment de l’intérêt collectif.
L’absence de contentieux électoral offre une opportunité unique pour renforcer la confiance des citoyens dans les institutions et garantir des scrutins transparents à l’avenir. L’enjeu sera de préserver cette dynamique lors des élections à venir, où les enjeux et les tensions pourraient être bien plus élevés.