Référendum 2024 : la plateforme « Je vote NON » réclame une réforme du Code électoral
Lors d’une déclaration de presse tenue le mercredi 27 novembre, la plateforme « Référendum Je vote NON », par la voix de son porte-parole March Ulrich Malekou, a dénoncé les nombreuses irrégularités constatées lors du scrutin référendaire du 16 novembre. L’organisation a pointé du doigt l’administration centrale, accusée d’avoir organisé un processus électoral partial et manquant de transparence.
La plateforme a particulièrement critiqué le monopole du ministère de l’Intérieur sur l’organisation des élections. Une disposition qu’elle juge incompatible avec des processus électoraux crédibles et transparents. Elle réclame une réforme de la loi électorale pour garantir une meilleure gouvernance lors des prochaines échéances législatives, locales et présidentielles.
Exclusion et partialité au cœur des accusations
Dans son allocution, « Référendum Je vote NON » a dénoncé l’exclusion de certaines populations du processus électoral, ainsi que l’organisation biaisée par le ministère de l’Intérieur. Selon la plateforme, ce dernier aurait pris ouvertement parti en faveur du « OUI », compromettant son impartialité en se positionnant à la fois comme juge et partie. Ces pratiques auraient, selon elle, entaché la crédibilité et la légitimité du référendum.
Le mouvement appelle à une révision en profondeur des mécanismes de gouvernance électorale, afin d’éviter que des pratiques similaires ne se reproduisent à l’avenir.
Un appel à la mobilisation citoyenne
La plateforme a salué le courage des Gabonais ayant voté « NON », les qualifiant de « défenseurs actifs des libertés ». Elle a également remercié le peuple pour avoir, selon ses termes, envoyé un signal fort contre les « fossoyeurs de la République ». « L’abstention profite toujours aux bourreaux des libertés », a martelé un membre du mouvement, tout en appelant à une mobilisation accrue pour les prochaines consultations électorales.
Pour « Référendum Je vote NON », cette prise de position marque le début d’un combat plus large pour une démocratie transparente et inclusive du Gabon qui a entamé depuis le 30 août 2023, date du renversement du pouvoir Bongo-PDG, est en transition politique.