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Rachat d’Assala : « la préemption ne devrait pas être utilisée inutilement » selon Nj Ayuk

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Sur toutes les lèvres dans les milieux financiers, la question du rachat d’Assala par l’Etat gabonais après avoir activé son droit de préemption, continue de faire réagir. A moins d’un mois de la date butoir fixée par le Groupe Carlyle, certains à l’image du président de la Chambre africaine de l’énergie, NJ Ayuk qui a déclaré aux analystes de S&P Global que « les engagements financiers nécessaires ne sont pas disponibles pour le moment », semblent dubitatifs. 

Près de 6 mois après avoir pris le pouvoir lors du coup d’Etat du 30 août 2023, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a fait part de sa volonté d’exercer son droit de préempion concernant le rachat d’Assala. Plus facile à dire qu’à faire, cette opération évaluée à 1,3 milliard de dollars soit près de 800 milliards de FCFA, apparaît de plus en plus périlleuse comme en témoignent les nombreuses réactions appelant l’Etat gabonais à s’alligner derrière Maurel & Prom. 

« La préemption n’est pas mauvaise (…) mais elle ne devrait pas être utilisée inutilement au nom du nationalisme des ressources »

Parmi ces réactions, celle du président de la Chambre africaine de l’énergie, NJ Ayuk. Fondateur et président-directeur général (PDG) du Centurion Law Group, société panafricaine de droit des sociétés, cet observateur du dévelopemment énergétique a ainsi indiqué que « si la préemption n’est pas mauvaise (…) mais elle ne devrait pas être utilisée inutilement au nom du nationalisme des ressources ». Plus loin dans son analyse, il a émis des doutes sur la capacité de financements de cet opération par l’Etat gabonais.
Soulignant le fait que « les engagements financiers nécessaires ne sont pas disponibles pour le moment », un constat qui s’aligne sur la réalité actuelle d’un pays entrain de rembourser les arriérés de sa dette extérieure, NJ Ayuk a donc plutôt invité l’Etat gabonais a se rapprocher du secteur privé gabonais et d’autres entreprises africaines afin de mobiliser les fonds pour acheter les actifs d’Assala. Une stratégie visiblement pas au goût du nouvel exécutif qui semble privilégier la piste menant à Trafigura, Vitol ou le groupe Turc BGN.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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