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Procès Sylvia Bongo : le procureur général évoque la possibilité d’un jugement par contumace

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Alors que l’affaire Sylvia Bongo Ondimba continue de faire les gros titres, le procureur général près la cour d’appel judiciaire de Libreville, Eddy Minang, a apporté une précision juridique de taille ce lundi 7 juillet 2025, en marge de son communiqué annonçant le report du procès au mois de novembre. Interrogé en direct sur le plateau de Gabon 1ère, il a confirmé qu’en cas d’absence persistante des accusés, le procès pourrait tout de même se tenir selon la procédure de contumace.

Une procédure prévue par le Code de procédure pénale. « Vous savez, en matière criminelle, lorsque un accusé n’a pas pu être arrêté en vertu de l’ordonnance de prise de corps, ou lorsqu’il ne se présente pas pourtant bien notifié, il pourra être jugé selon la procédure de contumace, conformément aux dispositions de l’article 257 du Code de procédure pénale », a déclaré le procureur général. Une manière claire de rappeler que la justice gabonaise ne saurait être paralysée par une absence délibérée des prévenus.

Cette déclaration intervient alors que plusieurs sources indiquent que Sylvia Bongo, Noureddin Bongo Valentin et d’autres accusés ne se trouveraient plus sur le territoire national, malgré leur convocation devant la cour criminelle spéciale. Une situation qui, si elle se confirme, pourrait ouvrir la voie à un procès sans leur présence physique.

Un signal d’autorité judiciaire face à une affaire sensible

En rappelant les dispositions de la loi, le procureur général Eddy Minang envoie un message à double portée : d’une part, il affirme la détermination du parquet à poursuivre l’action publique jusqu’à son terme ; d’autre part, il rappelle que nul n’est au-dessus de la justice, même dans des affaires à haute charge politique et symbolique.

À quatre mois de la nouvelle date du procès, et dans un climat où les accusations de torture, de pression judiciaire et de manipulations médiatiques nourrissent les polémiques, cette clarification procédurale vise à cadrer fermement les contours du futur procès. Qu’ils soient présents ou non, les accusés devront répondre des faits qui leur sont reprochés. La justice, assure le parquet, suivra son cours.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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