Présidentielle 2025 : priorité aux vrais enjeux et non aux divisions

Alors que la campagne présidentielle bat son plein, les clivages politiques et les ambitions personnelles s’exacerbent. Chacun cherche à convaincre, à rallier, à démontrer qu’il est le mieux placé pour guider notre pays vers un avenir meilleur. Pourtant, au-delà des querelles partisanes et des calculs électoraux, il est une évidence que nous ne pouvons plus ignorer : le Gabon est confronté à des défis majeurs qui exigent une réponse unie et déterminée.
Le véritable adversaire n’est pas un candidat, ni un parti, ni une idéologie. L’ennemi commun, celui qui menace l’avenir de notre pays, c’est le chômage massif de notre jeunesse, abandonnée à elle-même et privée d’opportunités. C’est l’accès difficile aux soins de santé, qui condamne les plus vulnérables à une mort silencieuse. C’est une éducation défaillante qui ne prépare plus nos enfants à la compétition mondiale. C’est l’érosion du pouvoir d’achat, qui écrase nos familles sous le poids d’une vie toujours plus chère. Ce sont les coupures d’eau et d’électricité qui plongent nos villes et villages dans l’obscurité et le désespoir. Ce sont des routes impraticables, brisant le développement de nos provinces et isolant nos concitoyens.
Ces problèmes ne sont ni de droite ni de gauche. Ils ne sont ni d’hier ni de demain. Ils sont d’aujourd’hui et de toujours, et ils réclament une prise de conscience collective. Ceux qui briguent la magistrature suprême ne doivent pas se tromper d’adversaire. Leur devoir n’est pas de se livrer à des batailles d’égos, mais de démontrer, par des propositions claires et réalisables, qu’ils sont prêts à affronter ces ennemis communs qui gangrènent notre nation.
L’élection présidentielle ne doit pas être une guerre de postures, mais une confrontation d’idées et de solutions concrètes. Ceux qui aspirent à diriger le Gabon doivent nous dire comment ils comptent créer des emplois pour notre jeunesse, garantir un accès décent aux soins, améliorer notre système éducatif, protéger le pouvoir d’achat des Gabonais, assurer des services publics essentiels, rénover nos infrastructures et restaurer la dignité de chaque citoyen.
Les électeurs, eux, ont un rôle primordial à jouer. Ils doivent exiger des débats de fond, refuser les discours creux et les promesses sans lendemain. Ils doivent se rappeler que le choix qu’ils feront déterminera non seulement leur avenir, mais aussi celui des générations futures.
Nous sommes à la croisée des chemins. L’avenir du Gabon ne se joue pas sur des alliances de circonstance, mais sur une vision claire et un engagement ferme à combattre nos véritables ennemis. Ceux qui veulent gouverner doivent le comprendre. Les Gabonais ne veulent plus d’un théâtre politique où l’on se déchire sans rien construire. Ils veulent un avenir, une renaissance, une rupture avec le passé d’immobilisme.
À ceux qui briguent nos suffrages, une seule question s’impose : êtes-vous prêts à faire de la lutte contre nos maux communs votre priorité absolue ?
Face à cette urgence nationale, je lance un appel à tous les candidats, à toutes les forces vives de la nation, à s’engager ensemble dans un Pacte National pour la Reconstruction. Ce pacte devra être formalisé à travers un engagement public signé par l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle, détaillant des actions concrètes et des échéances précises pour :
La création d’un fonds national pour l’emploi des jeunes et l’entrepreneuriat, La mise en place d’un programme de réforme du système de santé garantissant l’accès aux soins pour tous, Une refonte du système éducatif afin d’adapter la formation aux besoins du marché du travail, Un plan d’urgence pour la revalorisation du pouvoir d’achat et la lutte contre la vie chère,
Des investissements massifs dans l’accès à l’eau potable et à l’électricité, Un programme de modernisation des infrastructures routières et des transports.
J’invite également la société civile, les organisations professionnelles et les citoyens à se mobiliser pour exiger des engagements fermes et mesurables. Ce pacte doit être le socle d’une nouvelle ère politique où l’intérêt supérieur de la nation l’emporte sur les ambitions individuelles.
Le peuple attend des réponses, pas des slogans. L’histoire retiendra ceux qui auront eu le courage de se battre pour les vrais enjeux et non pour des intérêts partisans.
Le Gabon mérite mieux. Il est temps d’agir.
Rolly Alain Djila
Juriste Publiciste, Porte Parole 4 de Nouvelle Aurore
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