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Réuni sous la présidence du Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, le Conseil des ministres du 13 février 2025 a adopté un projet de décret visant à encadrer le financement des campagnes électorales. Désormais, tout candidat, liste ou parti politique engagé dans une élection devra établir un compte prévisionnel de campagne, précisant l’ensemble des ressources à mobiliser et des dépenses à effectuer.
Pris en application de l’article 109 de la loi organique portant Code électoral, ce projet de décret vise à renforcer la transparence et la régulation du financement des activités électorales, un sujet souvent controversé au Gabon. Ledit Le décret fixe le contenu et la forme des comptes de campagne électorale, qui devront être établis sur la base d’un imprimé officiel, indiquant de manière détaillée les sources de financement ainsi que l’estimation des dépenses engagées par chaque candidat ou formation politique.
Une obligation de transparence pour tous les candidats
« Tout candidat ou toute liste ou parti politique participant aux élections sont tenus d’établir un compte prévisionnel de campagne précisant l’ensemble des ressources et des dépenses à effectuer », a indiqué Patrick Barbera Isaac, ministre des Sports, lors de la lecture du communiqué final du Conseil des ministres.Conformément à ce nouveau cadre réglementaire, le compte prévisionnel de campagne devra être déposé 14 jours avant la date du scrutin, et ce contre récépissé auprès de la Cour des Comptes ou de la chambre provinciale des Comptes compétente.
Cette exigence vise à assurer un contrôle effectif des dépenses électorales et à limiter les pratiques de financement occultes ou illicites. « Le compte prévisionnel de campagne est établi sur la base d’un imprimé, précisant, à titre indicatif, l’ensemble des ressources à mobiliser et des dépenses à effectuer durant la campagne », a insisté Patrick Barbera Isaac.
Un pas vers une campagne plus équitable ?
Cette réforme, bien que saluée par certains observateurs comme une avancée dans la régulation du jeu électoral, suscite déjà des interrogations quant à son application effective et aux sanctions en cas de non-respect. En l’absence de mécanismes de sanction clairs et d’un organe de contrôle véritablement indépendant, certains redoutent que cette mesure reste purement théorique.
Toutefois, en imposant une déclaration détaillée des financements de campagne, le gouvernement entend lutter contre l’opacité financière et favoriser des élections plus équitables. Alors que les candidats ont jusqu’au 27 février pour déposer leur dossier de candidature, ce décret ajoute une contrainte supplémentaire dans un processus électoral qui s’annonce déjà très scruté tant sur le plan national qu’international.
GMT TV