Présidentielle 2025 : la culture et le sport ignorés par la majorité des candidats

À trois jours du scrutin présidentiel, un constat saute aux yeux au milieu de l’effervescence politique : les thématiques liées à la culture et au sport sont largement reléguées au second plan, voire totalement absentes des débats. Ce silence soulève une question légitime : les principaux candidats à la présidentielle de 2025 mesurent-ils réellement l’importance de ces deux secteurs pourtant essentiels à l’identité nationale ?
Le 12 avril 2025, les Gabonais se rendront aux urnes pour élire celui qui dirigera le pays pour les sept prochaines années. Huit candidats sont en lice, tous portés par une volonté commune de développement. Pourtant, à l’analyse des programmes dévoilés, une réalité accablante s’impose, peu d’engagements concrets de la part de la majorité des candidats à la magistrature suprême sont prévus pour soutenir les acteurs culturels et sportifs.
Le sport et la culture, des oubliés de la campagne
Si les thématiques comme l’emploi, l’éducation, la santé ou encore les infrastructures occupent une place centrale lors des meetings, des causeries politiques, chose qui d’ailleurs est tout à fait légitime. Seulement les voix des observateurs de la vie publique s’élèvent pour rappeler que le sport et la culture sont aussi des leviers d’émancipation, de cohésion sociale et de rayonnement international. Des figures comme Pierre-Emerick Aubameyang, Vicky R, Chouchou Lazare, Shan’l, Anthony Obame ou encore Emmanuella Atora incarnent avec fierté les couleurs du Gabon à l’étranger.
Ces personnalités sont une vitrine du talent et du potentiel national. Pourtant, l’indifférence des sphères politiques à leur égard, surtout en période électorale, traduit un désintérêt qui nourrit une profonde inégalité en matière de reconnaissance. À l’approche du vote, cette mise à l’écart suscite l’inquiétude. Les artistes et sportifs pourront-ils, après les élections, espérer vivre décemment de leur art ou de leur passion, qu’ils mettent pourtant au service de la nation ? Rien n’est moins sûr.
Quoi qu’il en soit, il serait judicieux que les candidats prennent clairement position sur ces questions. La culture et le sport méritent non seulement des engagements fermes, mais aussi une véritable reconnaissance de leur rôle dans la construction de la société gabonaise.
GMT TV