Présidentielle 2025 : de la transition à la transformation, l’ambition d’Oligui Nguema pour le Gabon

En moins de deux ans à la tête de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema affirme avoir posé les jalons d’un nouveau Gabon. Gouvernance, diversification économique, justice sociale : le président-candidat défend un bilan qu’il présente comme la matrice d’une transformation profonde du pays.

Installé au pouvoir depuis le 30 août 2023 à la faveur d’un coup d’État ayant mis fin à 55 ans de règne dynastique, le général-président Brice Oligui Nguema se prévaut aujourd’hui d’un bilan qu’il juge « solide, structuré et cohérent ». À moins de dix jours de la présidentielle, il martèle : « En dix-huit mois, nous avons refondé la gouvernance, redonné souffle à l’économie et retissé les liens sociaux déchirés. »

Parmi les temps forts de cette période de transition, l’organisation du Dialogue national inclusif a servi de socle à une série de réformes institutionnelles majeures, notamment l’adoption par référendum d’une nouvelle Constitution et la promulgation d’un nouveau Code électoral. « Ce cadre normatif offre enfin au peuple gabonais des institutions dignes de confiance, garantes de la souveraineté populaire », souligne le chef de l’État.

Une gouvernance plus transparente et une dette mieux maîtrisée

Sous l’impulsion du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le Gabon a opéré une transformation de sa gouvernance. Oligui Nguema revendique un engagement « ferme » contre la corruption et pour l’efficacité administrative. En matière financière, le remboursement de près de 858 milliards de FCFA de dette conventionnelle entre septembre 2023 et mai 2024 et la restructuration de l’eurobond 2025 constituent des signaux de discipline budgétaire.

La réhabilitation de la Cité Émeraude ou encore la construction de l’Hôtel des Affaires étrangères illustrent, selon le président, « la volonté de réinvestir dans l’appareil d’État pour le mettre au service du développement ».

Souveraineté économique et relance de l’emploi

La transition revendique aussi un tournant économique. À travers le rachat d’Assala Energy, la reprise de la SNBG ou encore la création de Fly Gabon, le chef de l’État entend « reprendre le contrôle stratégique des secteurs clés ». Une dynamique accompagnée de 10 000 recrutements dans la fonction publique, 12 000 dans le privé et du lancement de la Banque pour le commerce et l’entrepreneuriat au Gabon (BCEG).

« Nous avons créé Taxi Gab avec 417 véhicules pour donner une activité et un revenu à des centaines de jeunes », rappelle-t-il. L’ambition est claire : reconstruire l’économie par l’emploi, l’initiative privée et l’investissement productif.

Infrastructures, santé, éducation : une action multisectorielle

Sur le plan des infrastructures, 1 900 km de routes ont été réhabilités, facilitant l’accès aux zones enclavées. Par ailleurs, 14 groupes électrogènes ont été acquis pour pallier les insuffisances énergétiques.

Dans le secteur social, Oligui Nguema met en avant des résultats concrets : modernisation de centres de santé, équipements médicaux dans les zones rurales, 196 salles de classes construites ou rénovées, réintroduction des bourses dans les lycées, et 1 300 étals de marché pour les petits commerçants.

Un appel à la continuité pour consolider les acquis

Le président-candidat conclut son plaidoyer en assurant que « ces premiers résultats ne sont qu’un prélude ». Il appelle les électeurs à lui accorder leur confiance pour consolider et amplifier ces transformations. « Le Gabon doit rester sur cette trajectoire de rigueur, de souveraineté et de justice sociale », affirme-t-il.Alors que le scrutin présidentiel du 12 avril s’annonce crucial, Brice Oligui Nguema parie sur la stabilité, la performance et le patriotisme pour poursuivre ce qu’il appelle déjà « l’œuvre de refondation nationale ».