Présidentielle 2025 : 1 million de Fcfa d’amende pour toute autorité administrative participant à la campagne

Politisation de l’administration publique, conflits d’intérêts, prises de position politique, bref. Les périodes électorales sont souvent des moments propices à la prolifération d’actions tendant à sortir les agents publics de l’État de leur obligation de réserve. Pourtant, le Code électoral récemment adopté prévoit des sanctions appropriées.
La publication sur la page Facebook officielle du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation d’un message de soutien explicite d’un candidat à la présidentielle a révélé les failles de nos entités administratives. Pourtant, le statut général de la Fonction publique est formel quant à l’obligation de réserve qui incombe aux agents publics puisqu’il prévoit « l’obligation de neutralité et d’impartialité en se gardant notamment de manifester ses opinions politiques, religieuses ou philosophiques ».
Le défis de l’application des textes
L’article 323 de la Loi organique 001/2025 du 19 janvier 2025 portant Code électoral en République gabonaise est lui aussi sans équivoque puisqu’il prévoit d’ailleurs des sanctions pécuniaires « Toute autorité administrative qui, d’une manière quelconque, a participé à la campagne électorale est punie d’une amende de cent mille (100.000) à un million (1.000.000) de francs CFA, sans préjudice des sanctions disciplinaires prévues par le statut général de la fonction publique relatives aux manquements à l’obligation de réserve ». Une disposition qui vise à garantir l’équité du processus électoral et à préserver l’intégrité des institutions publiques.
Toutefois, la mise en œuvre effective de cette loi reste un défi majeur dans ce contexte de réforme des institutions. Si les sanctions sont clairement établies, leur application dépendra en effet de la volonté des autorités compétentes à faire respecter cette règle. Quoi qu’il en soit, les gabonais sont attendus le 12 avril prochain pour désigner celui où celle qui présidera à leur destinée pour les sept années à venir.
GMT TV