Port-Gentil : la session criminelle dominée par les affaires liées aux violences sexuelles sur mineurs

C’est ce que révèle le site d’information en ligne OMI dans un article publié le 16 juillet 2025. Le tribunal de première instance de Port-Gentil, capitale économique du Gabon, ouvre sa première session criminelle de l’année ce jour , au cours de laquelle 60 dossiers seront examinés. Un constat alarmant ressort, les affaires de viols sur mineurs dominent largement les cas inscrits au rôle. Cette situation traduit l’urgence de trouver des réponses concrètes à ce fléau croissant.

Pas une semaine ne passe sans qu’un cas de viol sur enfant en bas âge ou adolescente ne soit rapporté à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime. Le phénomène a pris une ampleur inquiétante, au point de paraître banalisé. Parmi les 60 affaires inscrites à cette session criminelle, une majorité concerne des violences sexuelles, commises pour la plupart dans le cercle familial ou par des proches, notamment des voisins. Une réalité glaçante qui appelle à des mesures fermes.

La nécessité de durcir les peines

Selon l’article 256, alinéa 2 du Code pénal, le viol d’un mineur, fille ou garçon, est passible de 15 ans de réclusion criminelle assortie d’une amende pouvant aller jusqu’à 50 millions de FCFA . Pourtant, dans la pratique, les sanctions sont souvent bien en deçà de ce que prévoit la loi. Exemple édifiant, récemment à Franceville dans la province du Haut-Ogooué, un homme reconnu coupable du viol d’une fillette de 6 ans n’a écopé que de 4 ans de prison ferme et de 500 000 FCFA d’amende. Une peine jugée dérisoire face au traumatisme irréversible infligé à la victime, souvent livrée à elle-même, sans soutien psychologique ni accompagnement.

Gageons que cette session criminelle fasse preuve de rigueur et applique des peines exemplaires, à la hauteur de la gravité des actes commis. En dehors des violences sexuelles, les dossiers de vols qualifiés occupent également une place importante, révélant une hausse globale de la délinquance. Un signal fort doit être envoyé et la justice gabonaise est attendue au tournant pour restaurer la sécurité mais surtout la confiance de la population, de plus en plus exposée à la criminalité.