Port-Gentil: 30 gangsters braquent simultanément 3 bars armés de machettes à Ngadi
Portrait d’une ville sicilienne sous contrôle. C’est le titre sans équivoque d’un article publié le 03 juin 1989 par le journal Le Monde qui sied bien à l’atmosphère qui règne désormais à Port-Gentil. Et pour cause, la cité pétrolière est en proie à une vague de braquages de plus en plus spectaculaires. Le dernier en date est celui survenu la semaine écoulée, où 30 personnes gangsters ont attaqué armées de machette 3 bars situés au quartier Ngadi dans le 2ème arrondissement.
Digne d’un scénario Hollywoodien, c’est armés de machettes et de gourdins que 30 gangsters ont fait irruption simultanément dans trois bars à Ngadi, un quartier populaire de Port-Gentil. Selon le récit du quotidien L’Union, le mode opératoire était l’intrusion de plusieurs complices dans les différents troquets ciblés avant l’assaut de ces gangsters. Répartis en trois groupes de 10 personnes, ces criminels ont dépouillé les consommateurs de l’ensemble de leurs objets de valeur notamment bijoux, portables et montres.
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Des méfaits pour le moins préoccupants qui ont été corroborés par une source jointe par Gabon Media Time. « Selon les informations que nous avons, les gangsters ont opéré vers 1 heure du matin au moment où les trois bars qui se trouvent côte à côte à Ngadi et qui étaient presque bondés de monde. Deux étaient postés à l’entrée des bars pour empêcher les gens qui tentaient de sortir et faisaient aussi le guet », a-t-il confié.
Des gangsters font désormais la loi à Port-Gentil
Il faut dire que depuis quelques mois, la cité pétrolière connaît une augmentation des actes de grand banditisme. Des faits qui se déroulent malheureusement sous le regard impuissant des autorités judiciaires et des Forces de l’ordre. Inscrit dans le pilier 9 dans le programme de politique générale du premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, la problématique de l’insécurité continue d’être une véritable épine sous le pied du gouvernement.
S’il avait que cette lutte contre l’insécurité en milieu urbain devait se caractériser par « la mise hors d’état de nuire des différents gangs qui écument les principales villes et commencent à se répandre dans les campagnes », sur le terrain rien n’est visible à l’instar des patrouilles de police dans les quartiers. Une impuissance qui laisse donc les populations dans la psychose.