PLF 2026 : la Défense nationale sollicite 320 milliards de FCFA pour l’investissement

Les auditions des membres du gouvernement se poursuivent à l’Assemblée nationale, dans le cadre de l’examen du Projet de loi de finances (PLF) 2026. Le 20 octobre 2025, le tour revenait au ministre de la Défense nationale, de défendre devant les députés de la Commission des Finances, du budget, de la comptabilité publique, des affaires économiques, de la production et du développement l’enveloppe sollicitée par son département ministériel en 2026. Si l’assiette globale n’a pas été rendue publique, il ressort toutefois que le budget consacré à l’investissement devrait être porté à 307,8 milliards de FCFA, contre 38,2 milliards de FCFA en 2025.
La ministre de la Défense nationale, Brigitte Onkanowa, a présenté un projet budgétaire ambitieux axé sur la consolidation des capacités opérationnelles et la modernisation des infrastructures militaires. Selon elle, la hausse significative des crédits d’investissement, multipliés par huit en un an, reflète la volonté du gouvernement de « garantir la sécurité du territoire et la protection des populations face aux nouvelles menaces ». Ce budget vise notamment à doter les forces armées de moyens techniques et logistiques à la hauteur des défis sécuritaires du pays.
Un budget tourné vers la modernisation et la résilience militaire
« Cette augmentation permettra à nos forces de défense d’assurer avec efficacité leurs missions régaliennes, avec des équipements modernes et des infrastructures adaptées », a affirmé la ministre Onkanowa. Le plan d’action présenté devant les députés s’articule autour de plusieurs priorités telles que le renforcement de la surveillance du territoire, la restauration et la modernisation des infrastructures militaires, la poursuite des chantiers de construction et de réhabilitation des casernes, ainsi que l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel militaire. La ministre a également insisté sur la formation continue des personnels, indispensable pour aligner les standards gabonais sur ceux de la sous-région.
Avec cette enveloppe colossale, le département de la Défense entend aussi intensifier la coopération sécuritaire régionale, notamment dans le cadre de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), tout en adaptant ses moyens aux nouvelles formes de menaces, telles que la cybercriminalité ou l’exploitation illicite des ressources naturelles. Pour les députés, ces crédits sont nécessaires, mais nécessitent une gestion rigoureuse et transparente.
GMT TV