Perte de Mbanié : Bilie-By-Nze appelle le gouvernement à «en finir avec l’enfumage »

Dans une prise de position cinglante diffusée ce mercredi 21 mai 2025 sur son compte X (ex-Twitter), l’ancien Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze a livré une critique frontale de la gestion communicationnelle du gouvernement dans l’affaire du contentieux frontalier avec la Guinée équatoriale. Une sortie qui fait l’effet d’une piqûre de rappel à l’endroit d’un exécutif accusé de vouloir maquiller une perte territoriale historique sous des couches d’ambiguïtés diplomatiques.
« Le mensonge ne peut être un mode de gouvernance ». Réagissant à la suite du communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères qui affirmait que des territoires actuellement équato-guinéens autour de Mongomo et Ebebiyin reviendraient au Gabon, Alain Claude Bilie-By-Nze interpelle : « Il faut en finir avec l’enfumage. Ce que nous avons perdu est connu : la souveraineté sur les îles Mbanié, Cocotiers et Konga. Quelqu’un pourrait-il nous dire les territoires que la décision de la CIJ attribuerait au Gabon de manière formelle et définitive ? »
L’ancien chef du gouvernement ne se contente pas de poser une question : il exige une clarification. Et, surtout, il dénonce une stratégie gouvernementale consistant à noyer la perte par des formules vagues et des annonces sans preuves tangibles. « Un gouvernement responsable doit la vérité à son peuple. Le mensonge peut servir de cache-sexe à une communication indigeste, il ne peut être érigé en mode de gouvernance », fustige-t-il.
Le devoir de vérité face à la douleur nationale
Alors que la Cour internationale de Justice a tranché en faveur de la Guinée équatoriale sur la souveraineté des îles Mbanié, Conga et Cocotiers, l’ancien candidat à la présidentielle du 12 avril 2025 appelle à la lucidité politique. Son message, relayé massivement par les internautes, fait écho à une demande de vérité de plus en plus pressante dans l’opinion nationale, alors que certains responsables s’empressent de présenter comme « victoire partielle » ce que beaucoup considèrent comme une cession pure et simple de territoire.
Dans une précédente déclaration, Alain Claude Bilie-By-Nze avait déjà estimé que « perdre Mbanié, c’est être amputé d’une partie de nous-mêmes ». Sa voix, aujourd’hui, devient celle d’un contre-pouvoir dans un climat où le silence officiel ou les justifications creuses alimentent le scepticisme populaire.
Le message est clair : on ne construit pas une République nouvelle sur des non-dits, encore moins sur des contre-vérités. Pour Alain Claude Bilie-By-Nze, le temps de l’enfumage est révolu ; celui de la vérité et de la responsabilité doit s’imposer.
GMT TV