Paludisme : 12,7 millions de décès évités entre 2000 et 2024

Selon le dernier Rapport sur le paludisme dans le monde publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le 11 décembre 2024, les efforts mondiaux ont permis d’éviter 12,7 millions de décès dus au paludisme entre 2000 et 2024. Cette avancée remarquable témoigne des progrès réalisés grâce aux campagnes de prévention, aux vaccins antipaludiques et à l’utilisation accrue de moustiquaires imprégnées d’insecticide.
Ledit rapport révèle que depuis le début du siècle, environ 2,2 milliards de cas ont également été évités. Un succès attribué en grande partie aux initiatives menées dans la région africaine, qui supporte 94 % de la charge mondiale de la maladie. Malgré ces avancées, le paludisme reste une menace majeure. D’ailleurs en 2023, l’OMS a recensé 263 millions de cas et 597 000 décès, soit une augmentation de 11 millions de cas par rapport à 2022.
L’Afrique, foyer des décès liés au paludisme !
La région africaine continue de payer un lourd tribut, avec 95 % des décès, particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans. Quatre pays que sont le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Niger et la Tanzanie concentrent plus de la moitié de ces décès. Les experts de l’OMS pointent du doigt des défis persistants. À savoir le financement insuffisant, la résistance aux insecticides et aux traitements, ainsi que l’impact du changement climatique, qui favorise la prolifération des moustiques.
Aussi, l’OMS appelle à une mobilisation accrue pour inverser la stagnation des progrès. Le déploiement de vaccins antipaludiques dans 17 pays africains et l’utilisation de nouvelles moustiquaires offrent de l’espoir, mais les besoins financiers restent criants. En 2023, seuls 4 milliards de dollars ont été investis, soit la moitié des fonds nécessaires. Au Gabon, ce sont officiellement 44,85% de la population totale qui ont été détectés positifs au paludisme en 2024.
Si le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, s’évertue à défendre une politique sanitaire plus offensive, la volonté n’est pas suffisante. Pour le patron de l’organe onusien « personne ne devrait mourir du paludisme ». Cela implique inéluctablement un accès équitable aux outils de prévention et de traitement afin de protéger les populations les plus vulnérables. Ce qui manque cruellement en Afrique. Cette statistique encourageante mérite d’être davantage soutenue.
GMT TV