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Paiement de l’APE : les éclaircissements de Camélia Ntoutoume-Leclerq attendus

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Le Conseil national des parents d’élèves (CNPE) a, lors d’une déclaration de presse faite le dimanche 15 septembre 2024, rappelé l’importance des Associations des parents d’élèves (APE) dans le système éducatif gabonais. Une sortie aux antipodes de l’annonce du ministère de l’Éducation nationale sur la gratuité des inscriptions qui incluerait dorénavant les frais inhérents. Face à cette confusion, Camélia Ntoutoume-Leclerq est attendue afin de clarifier la situation et de permettre une poursuite apaisée des cours entamés il y a près d’un mois. 

L’éducation nationale, chère aux yeux des autorités de la transition, fait face à une ambiguïté relative au sort réservé aux APE. Les parents d’élèves expriment leur inquiétude croissante face à l’interprétation subjective qui en est faite. Si depuis plusieurs années, ces organisations jouent un rôle clé dans la gestion des difficultés que rencontrent les écoles, qu’il s’agisse de l’entretien des bâtiments, de l’achat de fournitures ou encore du recrutement temporaire d’enseignants, la gratuité pose un mal car difficilement élucidé . 

Une situation ambiguë pour les parents

La récente décision des autorités de rendre gratuits les frais d’inscription, y compris ceux de l’APE, a suscité une vive incompréhension. Si l’objectif affiché par le gouvernement est de soulager la charge financière des familles en ce début d’année scolaire, cette mesure vient néanmoins remettre en question le fonctionnement des APE, qui participent à la construction d’un cadre d’apprentissage convenable.

Donatien Boulingui, président exécutif du CNPE, a tenu à rappeler l’importance des APE dans le système éducatif gabonais. Selon lui, ces associations sont des relais essentiels qui participent activement à la vie des établissements, en venant en aide aux équipes pédagogiques et aux élèves. À titre d’exemple, dans la ville de Moanda, les parents d’élèves ont consenti à cotiser 15 000 FCFA pour combler le déficit d’enseignants, malgré la mesure présidentielle d’exonération des frais d’inscription. Ce type d’initiative témoigne du rôle vital que jouent les APE pour maintenir un certain équilibre au sein du système éducatif.

Des éclaircissements attendus

Cette situation met en lumière une disparité dans la manière dont ces associations sont perçues par les autorités. D’un côté, certaines APE poursuivent leurs activités en percevant des cotisations, tandis que dans certaines régions comme le Woleu-Ntem, un chef d’établissement et cinq de ses collaborateurs ont été suspendus pour avoir continué à réclamer ces mêmes contributions. Cette contradiction crée un malaise et renforce le sentiment que les parents et leurs représentants ne sont pas suffisamment pris en compte dans la prise de décision.

Face à ce flou, les APE ainsi que de nombreux parents d’élèves attendent des éclaircissements de la part du ministère de l’Éducation nationale. Il devient urgent de clarifier les missions des APE dans le nouveau cadre instauré par la gratuité des inscriptions. Sinon, comment expliquer que certaines écoles continuent de percevoir ces cotisations, tandis que d’autres se voient sanctionnées pour avoir fait de même ?

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