
Alors que la Journée mondiale de la prévention des noyades est célébrée ce 25 juillet, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tire la sonnette d’alarme : dans la Région africaine, la noyade est désormais la 6ème cause de décès chez les enfants âgés de 5 à 14 ans. Chaque année, ce sont des milliers de vies qui sont perdues, souvent dans l’anonymat, lors d’activités quotidiennes telles que la baignade, la pêche ou les déplacements en pirogue. Pourtant, la majorité de ces tragédies sont évitables.
Les plus jeunes sont particulièrement vulnérables. Selon les données disponibles, les enfants de 1 à 4 ans représentent 34 % des décès par noyade, ceux de 5 à 14 ans, 20 %, et les personnes âgées de plus de 70 ans, 25 %. Ces chiffres témoignent de la nécessité d’adapter les stratégies de prévention en fonction des groupes à risque. Malheureusement, les données en Afrique restent largement incomplètes, les décès étant sous-déclarés ou non signalés, ce qui masque l’ampleur réelle de la crise.
Agir vite pour sauver des vies
Face à cette situation préoccupante, moins de dix pays du continent disposent à ce jour d’un plan national de prévention de la noyade. L’absence de politiques publiques cohérentes rend les interventions difficiles, alors même que des mesures simples telles que l’apprentissage de la natation, la surveillance accrue des enfants ou encore l’usage de gilets de sauvetage peuvent sauver des vies. Les populations vivant en zones rurales ou proches de l’eau sont les plus exposées, souvent sans accès à des dispositifs de sécurité de base.
Pour combler ces lacunes, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec le soutien de Bloomberg Philanthropies, s’est engagée à renforcer la collecte de données, soutenir les gouvernements dans l’élaboration de stratégies nationales et promouvoir des actions ciblées pour protéger les plus vulnérables. Car chaque noyade évitée est une vie sauvée. En cette journée de sensibilisation, l’appel est lancé : agissons, investissons et protégeons nos enfants.
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