Nouveau Code électoral : l’Union Nationale propose un cadre démocratique et transparent
Dans le cadre de la réforme électorale engagée sous le régime de transition, l’Union Nationale (UN) a présenté, le 12 décembre 2024, une série de recommandations détaillées pour garantir un processus électoral inclusif, crédible et respectueux des droits fondamentaux. Le parti, fidèle à son engagement en faveur d’une gouvernance démocratique, appelle à des réformes substantielles pour restaurer la confiance des citoyens.
Un diagnostic sévère du système actuel. L’Union Nationale a dénoncé les manquements du cadre juridique en vigueur, qu’elle juge partial et propice aux fraudes. Parmi les dysfonctionnements identifiés, le vote par dérogation, l’opacité dans le convoyage des résultats et l’impossibilité pour les citoyens de consulter les procès-verbaux des scrutins figurent en tête de liste. Ces lacunes, selon le parti, auraient contribué à des élections contestées par le passé.
Pour y remédier, l’UN propose une réforme conforme aux principes de la Charte de la Transition, adoptée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Le parti insiste sur l’importance d’institutions fortes et impartiales, d’une transparence accrue et du respect des droits fondamentaux.
Des propositions structurantes
1. Une autorité de gestion indépendante ou réformée
L’Union Nationale envisage deux options : soit confier l’organisation des scrutins à un organe indépendant, comme recommandé par la Charte africaine de la démocratie, soit maintenir cette mission au ministère de l’Intérieur, sous réserve d’un encadrement strict. Dans les deux cas, le parti propose l’implication d’acteurs neutres, tels que les confessions religieuses et les ordres professionnels.
2. Modernisation des listes électorales
L’UN recommande une gestion électronique des listes électorales, accessible en ligne, avec des bureaux d’enrôlement permanents dans les mairies et préfectures. Cette approche vise à simplifier le processus d’inscription et à garantir l’exactitude des données.
3. Encadrement des campagnes et transparence financière
Le parti appelle à un contrôle rigoureux des financements de campagne et à des sanctions sévères contre les pratiques frauduleuses, telles que l’achat de voix. La durée des campagnes présidentielles pourrait être prolongée à un mois pour offrir une visibilité équitable à tous les candidats.
4. Sécurisation des résultats électoraux
L’apposition des signatures des représentants des candidats sur les procès-verbaux, avec distribution immédiate de copies, figure parmi les mesures clés proposées pour renforcer la transparence et limiter les contestations.
Une réforme décisive pour l’avenir démocratique
Avec cette note de position, l’Union Nationale démontre son engagement pour des élections crédibles et justes. Le parti appelle le CTRI et la Commission Nationale pour l’Élaboration de l’Avant-Projet du Code Électoral (CNEAPCE) à intégrer ces propositions ambitieuses. Si elles sont adoptées, ces réformes pourraient ouvrir une nouvelle ère de confiance et de stabilité pour la démocratie gabonaise.