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Nominations en conseil des ministres : quid des enquêtes de moralité ?

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D’un conseil des ministres à un autre, l’appareil exécutif tend à répéter les mêmes erreurs de casting en optant pour des nominations tous azimuts à l’heure où les populations attendent des solutions concrètes. Toute chose qui remet sur la table le choix des promus qui ne serait visiblement pas précédé d’une enquête de moralité comme l’avait pourtant assuré le président de la transition Brice Clotaire Ologui Nguema lors d’une rencontre avec les forces vives de la nation.

Établi pour remettre sur les rails les institutions tout en garantissant la dignité des Gabonais, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) incarne d’emblée les espoirs de renouveau au sommet de l’État. Un lourd fardeau sur les épaules du Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema et son équipe qui impose des choix de ressources humaines crédibles pour réussir cette phase de transition. 

Des nominations à foison peu crédibles

Si la configuration du parlement de la transition avait fait couler encre et salive en raison de sa coloration fortement PDGiste, cet élan superfétatoire semble se poursuivre au gouvernement. Les cabinets ministériels aux relents claniques pointés du doigt aux nominations décriées dans les directions générales publiques, l’appareil exécutif semble tourné vers « une république de tout le monde ». Laquelle ne tient que sur le remplissage.

Sinon comment comprendre que des individus qui se sont illustrés par des pratiques déviantes dans la gestion de la chose soient promus ? À cela se greffent les nominations des ressources humaines à la compétence floue qui occupent des postes de conseiller du Chef de l’État. Et ce, sans expérience avérée à mettre au service de l’Etat. Que dire des remplacements des nominations éphémères ? Des flottements qui concourent à fragiliser la vision du CTRI applaudie au départ par tous.

Haro sur la politique du contentement du CTRI

Si en bon Omarien, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema mise sur le vivre ensemble et donc le partage des postes à responsabilités entre fils et filles de tous les coins et recoins du pays, il reste que cette politique du contentement a déjà démontré son impertinence. Car, les nations fortes se bâtissent sur la compétence et la probité qui fondent l’idéal de la méritocratie. La géopolitique sous les tropiques n’étant qu’un népotisme apparent.


D’ailleurs, l’actrice politique Annie Léa Meye, a tiré la sonnette d’alarme. « Où sont passées les enquêtes de moralité dont on nous a parlé avant de faire la promotion de certaines personnes ? C’est à croire que plus on est mêlé à des affaires louches, plus la promotion est de mise ? », a-t-elle déploré via sa page Facebook. Avant de s’interroger sur les promus sans background certain. « À quel moment ces personnes ont-elles fait preuve de leur compétence ? Rien, zéro », conclut-elle. Toute chose qui devrait interpeller le Chef de la transition condamné à réussir.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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