Ngounié : les populations toujours dans l’attente du bitumage de l’axe Lebamba-Mbigou

Près de cinq mois après la visite du président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, à Mbigou, chef-lieu du département de la Boumi-Louetsi, les populations attendent toujours la réalisation de la seule doléance formulée à son égard : le bitumage de l’axe Lebamba-Mbigou. Un projet vital pour cette localité enclavée, mais qui semble s’enliser dans l’attente et le silence administratif.

Un engagement présidentiel resté sans suite ? Lors de son déplacement à Mbigou, le chef de l’État avait rassuré les habitants quant à la mise en œuvre prochaine de cet aménagement routier essentiel. Mais depuis, rien ne bouge, comme le déplore Jean-Pierre Ndoungou Lekambo, ancien sénateur, dans un entretien accordé à Gabon Media Time ce mardi 11 février 2025. « Lors du passage du président de la Transition, notre seule doléance était le bitumage de l’axe Lebamba-Mbigou. Il nous a rassurés (…). À ce jour, aucun signe de vie », a indiqué l’ancien parlementaire.

Outre l’absence de travaux de bitumage, l’état actuel de la route pose un problème urgent de sécurité pour les populations. « Si une société adjudicataire est déjà désignée, qu’elle vienne au moins entretenir la voie au niveau du village Ndenga qui subit des éboulements constants. Nous ne pouvons pas rester isolés du pays », a-t-il poursuivi. 

Une route vitale pour le désenclavement de Mbigou

L’axe Lebamba-Mbigou est un véritable poumon économique pour cette région du sud du Gabon. En l’absence d’un entretien minimal, les habitants sont coupés du reste du pays, rendant difficile l’approvisionnement en biens essentiels et compliquant l’accès aux services de santé et d’éducation. En août 2024 déjà, une équipe de Gabon Media Time a pu constater le calvaire enduré par les populations du chef-lieu de la Boumi-Louetsi. En effet, entre absence de structures sanitaire de qualité, pénurie d’eau, délestages électriques, absence de voiries, bref. Mbigou cumule à elle seule tous les maux qui minent le pays. 

Avec la saison des pluies, la situation n’est pas près de s’améliorer, puisque la route ajoute son lot de difficultés du fait de son impraticabilité. Les populations locales espèrent une réaction rapide des autorités, à défaut d’un bitumage immédiat, au moins un entretien d’urgence pour éviter un isolement total. Alors que la Transition a fait du développement des infrastructures un axe clé de sa politique, ce dossier testera la volonté réelle du gouvernement à tenir ses engagements envers les populations rurales.