Ndjolé : un homme de 29 ans tue son neveu et blesse grièvement une fillette de 3 ans

Missanga, quartier de Ndjolé, a été secoué par un drame familial aux allures de tragédie. Un homme de 29 ans, identifié comme Aurel Leyouma Boungwedji, a violemment agressé deux de ses neveux avec un pilon, rapporte L’Union. L’attaque a coûté la vie à un nourrisson de quatre mois et plongé une fillette de trois ans dans un état critique.
Un drame au cœur d’une soirée ordinaire. Les faits se sont déroulés le jeudi 4 septembre 2025, alors qu’une partie de la famille était absente du domicile. Selon les premiers éléments de l’enquête, le mis en cause aurait verrouillé les portes et fenêtres avant de se diriger vers la chambre où se trouvaient les deux enfants. Armé d’un pilon, il aurait asséné plusieurs coups mortels.
À leur retour, les proches découvrent une scène de terreur : le nourrisson de quatre mois, grièvement blessé, a succombé sur-le-champ. Sa cousine de trois ans, retrouvée inanimée, a été transférée en urgence au CHU Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori de Libreville, où elle est actuellement en soins intensifs.
Arrestation et révélations troublantes
Après avoir pris la fuite, Aurel Leyouma Boungwedji a été interpellé le dimanche 7 septembre par les gendarmes de la brigade centre, alors qu’il était revenu au domicile familial pour se nourrir. Placé en garde à vue, il a reconnu les faits et livré aux enquêteurs un récit troublant.« Ils m’ont fait tellement de choses que, si je vous les explique, vous ne me croiriez pas. Ils m’ont amené chez des guérisseurs spirituels pour traiter ma maladie », aurait-il déclaré, laissant planer des doutes sur son état mental.
Selon certains proches, l’homme souffrirait de troubles psychiques et prétendrait même communiquer avec les esprits.Présenté au parquet de Lambaréné, il a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale, en attendant l’ouverture de son procès.Entre démence et responsabilité pénale. Ce drame relance la question de la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux au Gabon, notamment dans les zones rurales où la médecine traditionnelle reste souvent privilégiée. Si la justice devra établir la responsabilité pénale du mis en cause, l’affaire met en lumière un malaise profond, mêlant souffrance psychologique, croyances et tragédies familiales.
GMT TV